Chapitre 51

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PDV Giovanni 

- Et après, il y a un courant d'air qui m'a soulevé et j'ai volé dans les aires, s'écrie Soriane, super excitée, en agitant ses petits bras à droite à gauche.

-Je ne pense pas que ce soit le courant d'air qui t'est soulevé mais bon, murmure Gabriel, avant de se prendre un coup de coude dans les côtes. Hey !

On rigole tous, alors qu'il continue de se plaindre. Une douleur horrible me brûlait le cerveau mais j'en connaissais déjà la raison. Faisant tout ce que je peux pour l'oublier, je prends du temps à remarquer Casimir qui s'approche vers nous. Le visage fermé. Je fronce mes sourcils légèrement.

Y a un problème ? demande-je inquiet. Eliz..

- Ne t'inquiète pas, elle va bien, réplique-t-il instantanément. C'est juste que je ne sais pas comment gérer le truc.

Je me mord les joues et continue de marcher, alors que mes yeux se brouillent. Moi aussi, je ne sais pas comment gérer le truc, mais je devais rester fort, pour elle. Pour un futur "nous".

Tout le monde parle, sauf Gabriel, qui est visiblement contrarié par quelque chose. Au début je ne comprends pas, avant de moi aussi, ressentir cette odeur repoussante et immonde qui émanait du palais.

Une odeur à laquelle on est habitué à notre plus jeune âge, par la chasse et les meurtres. Mais pas dans un endroit sacré tel que le palais.

Hey, il est temps pour ma petite princesse d'aller voir les feux d'artifices, dit Odette en récupérant sa fille de mes bras, la voix tremblante.

On se précipite tous vers l'entrée et on n'a pas besoin d'aller plus loin pour comprendre ce qui se passe.

Une main se pose sur mon épaule. Shirel. Terrifiée. Les yeux rivés sur l'entrée.

Figés, on regardait tous le désastre qu'il y avait sous nos yeux. Une marée de corps déambulait sur le sol. Un lac de sang jonchait près d'eux. Ils étaient soit des membres de la haute société, soit de simples loups, soit des servants. Mais en réalité, je ne cherche même pas à savoir qui ils sont car une seule chose me terrifie et ce n'est pas de savoir qui a fait ça, mais où était ma mère.

Toutes les parcelles de mon corps me brûlent et sans savoir comment, je me retrouve à courir à l'intérieur et je n'ai pas besoin de chercher bien longtemps avant de la voir. Mais pas comme je l'aurais voulu.

Maman, crie-je en accourant vers elle.

Je m'agenouille à ses côtés, et enlève la veste que je porte pour faire une pression sur la plaie. Elle avait perdu beaucoup de sang. Trop de sang.

Maman réveille-toi, dis-je paniqué par son inconscience. Marcel ! MARCEL !

Il arrive en quelques secondes et commence à inspecter ma mère et lui injecter des trucs. Le cœur battant, je le laisse faire en ne comprenant pas pourquoi sa blessure prend autant de temps à guérir. Mes yeux se troublent en regardant les corps inertes de mes semblables.

Figlio, murmure ma mère d'une voix à peine audible. (*Fils)

Mamma, como stai ? demande-je en serrant sa main fébrile.

Giu...Giulia...

Mon sang ne fait qu'un tour. Je lève la tête dans un sursaut pour croiser le regard de mon meilleur ami, lui aussi effrayé. Il hoche la tête, signe que ma sœur aussi était là. Je jure et me lève pour partir à sa recherche.

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant