Chapitre 20

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PDV de Giovanni (Avouez, vous ne l'avez pas vu venir hein ? Hahaha)

Allongé à côté d'Amanda, je me maudis intérieurement pour ce qui s'est passé la veille. Ce sentiment de culpabilité ne m'avait pas quitté depuis. Ça me rongeait dans tous les sens du terme. Elle allait mal et j'en ai rajouté, je l'ai encore plus blessé. J'avais senti pendant un bref instant son mal être, mais je n'ai rien fait pour l'éliminer, au contraire, j'ai mis de l'huile sur le feu pour aggraver sa douleur.

Qu'est-ce qui m'a pris d'embrasser Amanda sous ses yeux ? Et m'arracher sur sa main sans aucune honte ?

Dégageant mon bras, coincée en dessous de ma partenaire, je me lève et vais dans la salle de bain pour me rincer le visage. Mon reflet n'était pas à envier. Des cernes s'étaient formés sous mes yeux et j'arrivais à peine à ouvrir les yeux, sous la lourdeur de mes paupières.

Hier soir, je n'ai pris aucun plaisir à passer ma nuit avec Amanda. C'était fade. Sans émotion. Je n'ai pas été excité un seul instant, à part quand je me suis imaginé que c'était Elizabeth. C'est totalement dégueulasse de faire ça, j'en ai conscience mais je n'ai pas trouvé d'autre moyen.

Les appels de celle-ci me sortent de cet engourdissement qui avait pris possession de moi et de chacun de mes membres. Elle était là, totalement dévêtue m'attendant pour notre petite tournée du matin, qu'on faisait avant de partir endosser nos fonctions respectives.

Je sens ses mains sur mon corps, ses doux baisers cherchant une réponse de ma part mais je n'étais absolument pas réceptif. Voyant cela, elle m'allonge sur le lit et me dit qu'elle se charge de tout, pourtant la seule chose à laquelle je pensais c'était Elizabeth.

Son regard rempli de tristesse, sa voix tremblante, sa manière de dire que j'avais raison tourne en boucle dans ma tête, perpétuellement, encore et encore.

Je ressens à nouveau sa peine dans ma poitrine et comme si ses émotions contrôlaient les miennes, mon coeur se scinde. Comme si à la seconde ou elle s'effondrait, c'est moi qui me briserais en milles morceaux.

Alors qu'Amanda s'apprêtait à descendre plus bas, je la repousse en disant que je ne souhaitais rien faire. Si ça continuait ainsi, j'allais perdre la tête.

Je ramasse mes vêtements que je mets dans le bac à linge, avant de récupérer un des costumes que j'avais laissé là, pour des matins comme celui-ci. Je m'habille rapidement sous les remarques plaintives de ma partenaire.

- Bébé, arrête revient..., geint-elle derrière mon épaule. Tu ne vas pas me laisser là...

En temps normal, je serais restée mais j'avais besoin d'air, de sortir d'ici et de ne pas revenir avant un bon moment.

- Désolé, murmurai-je doucement, avant de déposer un doux baiser sur son front. J'ai des choses à faire.

- T'es sûre qu'il n'y a que ça ? me répond-t-elle de la même manière.

Surprit, je laisse mon regard s'éterniser dans ses yeux noisettes, à la recherche d'une étincelle, d'un quelconque sentiment de désir et d'amour. J'attends que mon cœur rate un battement et t'emboure comme quand j'étais en présence d'Elizabeth. Mais rien. Le silence. Un néant aussi vide que les abysses.

- Oui ne t'inquiète pas. J'ai juste plein de choses à gérer et ça me prend la tête.

Elle me sourit, rassurée avant de me dire de patienter quelques secondes. Elle court vers son dressing et revient avec une boîte, qu'elle me tend.

- C'est quoi ? demandai-je les sourcils froncés, avant de me questionner si aujourd'hui était un jour spécial.

- Un cadeau, ça ne se voit pas crétin ? réplique-t-elle en grimaçant, nous faisant rire tous les deux. Tu attends quoi pour l'ouvrir ? Le déluge ?

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant