Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]

Chapitre 46

PDV Giovanni

Alors que j'arrive au niveau au abord du palais, je reprends forme humaine pour essayer d'attirer le moins d'attention possible. J'avais rapidement réfléchi sur la route, et bien que je fasse confiance à Shirel et Odette, je ne pouvais pas leur demander d'aller secourir Elizabeth de mon oncle. D'abord d'un point de vue de leur sûreté mais aussi celle de mon âme-sœur.

Je ne savais pas dans quel état il était, et il était hors de question que du sang coule ce soir, ni le sien ni ceux des miens et particulièrement celui d'Elizabeth.

Voyant mon reflet sur les vitres du palais, je me stoppe et jure. La nudité n'était pas quelque chose dont les lycanthropes avaient particulièrement honte, mais je ne pouvais pas en dire autant des autres espèces.

C'est pour cela que des "points de passage" avaient été créés, c'était des petites cachettes contenant des vêtement qui se situaient sous un buisson ou à l'intérieur d'un tronc d'arbre. C'est Gabriel qui en avait eu l'idée, il me la rabaché pendant un long mois, mais ce qui a achevé de me convaincre, c'est quand il a explosé de colère et nous a hurlé dessus cette insulte "Il serait grand temps que les loups se civilisent, à moins de vouloir encore continuer à nous comporter comme des hommes de cro-magnon, et encore, eux, avaient la décence de se couvrir ! J'arrive pas à croire qu'on puisse être autant arriéré !".

Je ramasse machinalement un pantalon, à un de ces fameux points de passage, l'enfile et court à l'intérieur du palais, en notant dans un coin de ma tête que je devrais remercier plus tard cet imbécile.

Soudain, je sens une sensation particulière au niveau de ma cage thoracique. Une sensation que j'avais oublié depuis longtemps. Une aura qui était égale à la mienne. Utilisant le lien, je remarque que les choses ont dégénéré.

Baisse la tête Elizabeth. Ne lui oppose pas une résistance !

"Toujours là, toi ?"

Décidé à faire tout le contraire de ce que je lui dis de faire, elle continue à lui tenir tête.

Qu'est-ce que tu fais, tu es malade ?

"Je me suis toujours dit que si un jour je devais choisir entre mon honneur et rester en vie, choisirai mon honneur. Hors de question que je me soumette à lui... Tout comme à toi..."

T'es sérieuse ?

Je grogne de fureur et me mets à enjamber les escaliers trois par trois, me dirigeant vers les étages de mon oncle. Pris dans mon élan, je n'entends pas la voix qui crie mon nom, ou plutôt je fais en sorte de ne pas l'entendre car j'avais d'autres chats à fouetter.

Alors que je m'apprête à remonter, une main se pose sur mon bras nu et me tire en arrière. Je soupire et repousse celle qui tente depuis maintenant dès jours de rentrer en contact avec moi. Amanda.

- Quoi, qu'est-ce que tu veux ? réplique-je plus sèchement que prévu. Ne vois-tu pas que je suis pressé ?

Je m'attends à ce qu'elle se mette à pleurer et commence à me dire à quelle point elle m'aime et tout ce qui va avec, mais elle ne fait rien de cela.

- Y a un problème entre nous Giovanni ? demande-t-elle calmement, les bras croisés. C'est à cause de qui s'est passé avec Shirel ? Si c'est le cas, je...

- Oui, y a un problème mais ce n'est pas ça, lâche-je presser par le temps. Mais là, je suis vraiment obligé de m'occuper d'un truc, alors on en reparle toute à l'heure ok ?

Je me retourne mais Amanda m'a déjà devancé et se trouve en plein milieu de mon passage. Je grogne mais elle ne flanche pas.

- Pousse toi maintenant, lui ordonne-je vivement.