Chapitre 41

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- Je ne te connaissais pas cette affection pour l'étiquette ?

La tête toujours baissé, j'évite de faire le moindre faux pas. Je regarde aux alentours tout en faisant attention aux moindre détails qui pourraient peut-être m'aider.

J'ai bien dû m'y plier, si je voulais rester en vie.

Il ricane. Un rire cynique, qui glace le sang, sauf le mien. J'avais l'habitude de ce rire, celui d'un homme prétentieux qui se croit au-dessus de tout. Le plus fort. Le plus beau. Le plus inatteignable.

Il se rapproche et prend mon menton entre ses deux doigts pour croiser son regard. Je ne cille pas face à ses yeux remplis d'un désir fou. Un désir que j'avais vu chez d'autres hommes aussi, avant que ma lame ne leur tranche leur cou.

Tu as toujours le même regard...

- Lequel, votre altesse ?

- Celui où on s'est rencontré pour la première fois.

Je souris, sans vraiment le vouloir. Le voir sous un angle romantique est très amusant mais aussi hyper flippant. Surtout après ce qui s'est passé la dernière fois.

Tu as aimé mon cadeau ?

Je hausse un sourcil, avant de me souvenir de Krisha, et de ce qu'il avait fait avec son corps. Décapité un de ses plus fidèles sujets, pour une simple cicatrice sur la joue d'une inconnu que tu connais à peine, ça ne relève plus de la folie.

Tu n'as pas eu peur ?

Je me redresse et lui fais face, indécise entre la possibilité qu'il me teste ou qu'il soit juste intrigué. Cependant, j'étais sûre d'une chose: cet homme est un psychopathe. Quand on pense au psychopathe, on pense directement à Jack l'Eventreur, Ted Bundy, Albert Fish ou encore Ed Gein. Mais tous ne sont pas comme ça, ils sont des êtres typiques, comme vous et moi, comme lui.

Parfois capables des pires atrocités, ils ne présentent toutefois aucun signe de troubles mentaux. Pas d'hallucination, pas de pulsion irrépressibles de meurtres. Facilement capable de s'intégrer à la société, car à partir du moment où ils s'y intègrent, tout ce qu'ils les entourent deviennent leur terrain de jeu.

Ils s'amusent, nous mentent, nous manipulent et ne ressentent de ça, ni remords, ni regrets. Ils n'éprouvent aucun sentiment.

Et moi, je suis son nouveau jouet. Sa nouvelle découverte. L'objet de toutes ses pensées. Il me veut et je vais lui donner ce qu'il veut.

J'aurais dû ? murmure-je en ne détournant toujours pas mes yeux.

Il fronce légèrement ses sourcils. Je viens de lui donner l'impression qu'il ne contrôle plus la situation et je suppose qu'il déteste cette situation.

 - Vous auriez de la peine si quelque chose de mal arrivait à une personne que vous haïssez de tout votre être ?

- Mais on ne parle pas d'avoir de la peine ici, dit-il en s'approchant encore plus de moi tel que la sensation de son souffle sur mes lèvres me fait frissonner.

Alors ce n'est pas de moi, mais je l'ai lu quelque part, chuchote-je alors que j'enroule mes bras autour de son cou. Quand on a peur on s'ennuie. Et s'ennuyer, c'est banal et vulgaire. Et sincèrement, j'ai tout sauf envie d'être banale.

Il sourit et se lèche les lèvres, tel un animal affamé. Je l'intriguais de plus en plus, ça se voyait et c'était un point positif, si le but d'une personne était de se faire bouffer tout crue par un loup fou. Je devrais remettre en question ma santé mentale une fois que je sortirai d'ici.

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant