Chapitre 30

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- Bon, tu t'es enfuie au bon moment, personne n'a pris de cliché de toi et tout le monde t'a pris pour une louve, déclare Shirel en regardant les informations qui allaient sortir demain dans les tabloïds. Aucune alerte aussi aux FMP, donc personne ne t'a reconnu. On a eu de la chance cette fois.

- De la chance ? Répète Giovanni en se tournant vers moi. Moi,j'appelle ça un miracle. Tu te rends compte de ce que tu as fais Elizabeth. Te battre contre trois loups alors que tu n'es pas armé, en plus tu nous as tous mis en danger, c'était totalement inconscient de ta part !

Je roule des yeux et me lève pour ne plus être face à lui. Ça faisait maintenant plus d'une heure, qu'il était rentré au Palais et m'engueulait pour ce qui venait de se produire sur la place publique. Au début, je n'ai rien dit, me disant qu'il le faisait car il s'était inquiété pour moi mais là, il commençait sincèrement à abuser.

- Oui et bien personne ne m'a reconnu, dis-je plus cinglante que prévu. Et moi j'appelle ça l'expérience, pas un miracle.

- Ah ! Car tu es fière de ce que tu as fait ?

- Bien-sûr ! Je ne pense pas que n'importe qui peut éliminer trois loups à lui tout seul et dans ces conditions.

- Bon sang ! Tu vas me rendre dingue, crie-t-il en se tenant la tête entre ses mains. Tu t'es blessée, en plus.

- Oui, comme dans n'importe quel combat, réplique exaspéré, avant de pointer le doigt vers lui. Et t'arrête pas de te plaindre de ce que j'ai fait mais parlons un peu de toi. Tu n'as pas pu imaginer ce qui allait se passer en faisant fuiter l'info aux journalistes ? Que se serait-il passé si je n'avais pas été là ?

Après qu'on soit arrivé, Marcellus a pris le temps de me mettre au courant de ce qui se passait. Afin de permettre la formation du Grand Conseil, il fallait dans un premier temps avoir l'aval d'une majorité de la population et ceux-là passés par le fait de remonter la population contre Calister. Shirel avait donc informé dans la discrétion la plus complète, quelque chef de rédaction, fidèle à Giovanni qui ont ensuite fait diffuser l'info de bouche à oreille. Un plan à double tranchant, qui était à deux doigts de se retourner contre lui.

- Je me serais débrouillé tout seul.

- Purée, c'est l'hôpital qui se fout de la charité, hurle-je à mon tour. C'est si compliqué de dire merci ou c'est juste ton ego surdimensionné qui n'arrive pas à digérer que tu es été sauvé par une humaine.

- Ça n'a aucun rapport et tu le sais très bien, s'agace-t-il en s'éloignant de moi. Ne change pas de sujet.

- Non, je pense que c'est exactement le sujet dont on devrait aborder Giovanni, dis-je en m'approchant volontairement de lui pour lui montrer que je n'allais pas me laisser faire. C'est quoi ton problème ? Pourquoi es-tu si énervé ?

- Toi, crie-t-il en se détachant de ma poigne qui l'empêcher de me tourner le dos. C'est toi mon problème.

Je le laisse sortir de la pièce, où je reste stupéfaite par ce qu'il venait de se passer. Quelque chose n'allait pas et je voulais savoir quoi. Je fais un signe à Marcellus et Shirel qui sont aussi présents dans son bureau, absolument gênés de se retrouver au milieu de cette dispute. Ils ne se font pas prier pour partir.

- Elizabeth, ne va pas trop sur lui, me chuchote Marcel, avant de descendre par l'escalier secret. Il veut juste ton bien.

Je hoche la tête et reste quelques minutes seul dans le bureau, mettant mes idées en place. Pour la première fois depuis longtemps, un mal de tête s'était emparé de mon cerveau et je savais que c'était dû au lien. Je soupire, bruyamment, en me disant que mes problèmes ne se terminent jamais.

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant