Sidéré, était le mot exact pour décrire l'expression faciale de tous les loups présents dans lapièce. Personne ne s'attendait à ça. Le choc a été brutal poureux, à tel point qu'ils n'avaient pas décroché un seul mot. Deloin, je faisais la même chose, partagée entre indifférence etcompassion.
Indifférence car ce n'est pas une scène d'horreur dont je n'ai jamais été témoin, elle est banale, comme n'importe quelle autre. En plus, ce n'est pas comme si je ressentais un quelconque sentiment de tendresse envers Krisha.Ça m'a juste... surpris.
Et compassion, car j'arrive à imaginer ce qui se passe en eux. Comme si on t'arrachait une partie de ton corps, faisant ressurgir une centaine de souvenirs qui semblaient alors insignifiants, te submergeant dans l'univers obscur qu'est le regret. Je le sais car c'est ce que je ressentirai si quelque chose arrivait à Dwayne.
Un jour j'avais lu quelque part cette phrase : "Nous croyons regarder la nature mais c'est la nature qui nous regarde et nous imprègne". Le regard noyait dans le paysage sombre qui s'offrait à moi, je constate et comprends tout le sens de ces quelques mots qui décrivent si bien le décors en face de moi. Les nuages, comme s'ils s'accordaient avec les événements qui se passait sur Terre, se préparaient à une violente averse.
Je détourne mon attention du paysage en croyant voir un mouvement de Giovanni, mais il n'avait pas bougé, restant de marbre comme il le faisait depuis quasiment plus d'une heure.
Il n'avait pas décroché un seul mot depuis qu'il avait lu la carte, et la relisait encore et encore.
Après avoir découvert son contenu,j'ai tenté de la déchirer, mais il me l'a arraché des mains sans que je ne puisse rien faire. J'ai tenté à mainte et mainte reprises d'accéder à ce qu'il pensait, mais un mur psychique infranchissable m'en empêchait.
On était tous dans la salle du trône,même Casimir qui devait rester avec Prexton était présent. La pièce était faite en pierre blanche et était lumineuse dû aux nombreuses vitres présentes en hauteur. Un vitrail resplendissant surplombait la seule chaise présente ici. Pourtant, je n'arrivais pas à contempler les magnifiques couleurs qu'il brandissait.
- Je n'arrive pas à y croire.Comment est-ce possible ? Tout allait bien pourtant..., murmure Gabriel, encore abasourdi avant de se tourner vers moi. Enfin,jusqu'à ce que t'arrive... C'est toi, n'est-ce pas ? C'est toi quia fait ça ?
Je les observe tous, y compris Giovanni qui me tournait le dos. Plus lui que les autres. Je voulais apercevoir dans son regard, si dans ses yeux aussi flambaient cette lueur d'incertitude, de dégoût et plus important que tout : de trahison.
Sentant les larmes monter, je me mords la langue et me traite encore et encore d'idiote. Sous l'emprise du lien, je me suis mise à rêver de choses totalement impossibles.Comment ai-je pu croire un instant que les choses pouvaient changer ?
Shirel qui se tenait à l'écart,s'interpose entre moi et les autres et me soutient.
- Vous rigolez les gars ? Elle a fait des choses que certes je n'approuve pas mais on n'a pas fait mieux, réplique-t-elle énervée, avant de se saisir de lacarte que tenait encore l'alpha et de le pointer devant le nez detout le monde. Calister est le coupable et ce n'est pas sa première fois, rappelez-vous de Schwartz ou encore du couple alphaKylon, il avait fait la même chose. Tous morts décapités, alorsqu'ils étaient innocents et n'avaient rien fait.
Gabriel qui n'a aucune envie d'écouter, prend le premier vase qu'il a sous la main et l'explose sur le sol. Au court de la semaine, quand j'ai appris que Krisha était comme une mère pour lui, qui l'avait recueilli après l'avoir retrouvé, seul et abandonné tout près de sa porte alors qu'il n'était encore qu'un bébé, d'où son attitude. Casimir tente de le calmer mais n'y arrive pas.
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Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]
ParanormalAn 2124, depuis maintenant plus d'un siècle, dans un monde où les êtres surnaturels gouvernent et vivent librement tandis que les humains sont réduits à l'esclavage, Elizabeth Hamilton est une jeune fille de 19 ans, appartenant à la Rébellion, une o...