Comment survivre à la Saint-Valentin

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Dimanche 14 Février, 21h, Avenue du Président Kenney, Paris 16ème


J'avais commandé un énorme bouquet pour Olivia chez un fleuriste singapourien. C'était hyper kitsch, mais je trouvais cela marrant de lui offrir un cadeau à distance.
J'avais quitté le boulot un peu plus tôt que d'habitude et rentrai chez moi à toute vitesse, balançant mes fringues pleins de pluie par terre. Il faisait un temps de merde et tous ces couples se tenant par la main m'avaient donné la nausée.
J'espérais qu'elle m'envoie un message pour me dire si elle avait bien reçu, mais rien. J'étais un peu déçu, j'espérais qu'elle me propose de faire un FaceTime ou un truc du genre. Comme passer la soirée seul risquait clairement de me déprimer, je fis un petit tour sur Tinder. C'est alors que je vis une drôle de notification. J'avais matché avec une fille, une certaine Licorne Magique dont on ne voyait quasiment pas la tête sur sa photo de profil. Elle avait vingt-trois ans, et cherchait un mec fan de tasses à messages et de CrossFit. Elle trouvait l'accent du Sud-Ouest sexy et adorait les relations à distance et l'infidélité.
Je haussai un sourcil puis esquissai un sourire en coin. Cela ne pouvait être qu'Olivia qui me faisait une blague. Je l'appelai en FaceTime. Il n'était même pas cinq heures à Singapour, mais elle était peut-être réveillée plus tôt pour pouvoir prendre un éventuel appel (les joies du décalage horaire).
Lorsque je vis son visage soigneusement maquillé apparaître sur l'écran de mon iPhone, je sentis mon pouls s'accélérer.
-Bonjour, je suis bien en ligne avec le mec fan de tasses à message ? Demanda-t-elle, mutine.
-Oui c'est bien moi. J'ai adoré ta petite blague.
Elle gloussa et se recula légèrement, s'adossant à sa tête de lit. Mon Dieu. Elle était entièrement nue.
-J'ai reçu ton bouquet. Ça m'a fait super plaisir.
Elle tourna légèrement son téléphone pour me le montrer. Il trônait fièrement sur sa commode, et était encore plus beau que sur Internet.
-La journée a été éprouvante à Singapour. Bosser le soir de la Saint-Valentin dans un hôtel de luxe, c'est du sport ! On a du mettre des kilos de confettis en forme de coeurs et de pétales de rose partout, allumer des bougies parfumées, cuisiner des trucs en forme de coeur et rose, évidemment... Oh, et puis le pire c'est Claire et Dan. Ils ont la chambre à côté de la mienne, et autant te dire que je n'ai pas pu dormir de la nuit !
Je ne pus m'empêcher de ressentir un pincement au coeur. J'aurais tellement aimé qu'elle soit près de moi...
-J'ai une bonne nouvelle, Léo. Je viens à Paris Jeudi.
Je ne m'y attendais pas et fus tellement surpris que j'en fis tomber mon portable.
-Oh ! C'est vrai ?
Elle éclata de rire.
-Oui ! On doit aller à Saint-Émilion tester des vins pour le mariage de Claire.
Olivia s'étira et se tourna sur le côté, faisant se rapprocher ses seins. Elle était tellement irrésistible, et rien que la regarder me faisait bander.
-J'ai envie de te voir te toucher, Olivia.
Elle gloussa.
-C'est...c'est vrai ?
-Oui. J'aurais bien aimé prendre le premier avion qui passait et te faire l'amour toute la nuit, mais manque de temps et de budget...
Elle me sourit et glissa sa main entre ses cuisses pulpeuses. Elle ferma légèrement les yeux et poussa de petits soupirs. Ses hanches se soulevaient au gré du mouvement de sa main.
Je me mordis la lèvre. Je sentis mon sang affluer, rien que la voir se toucher m'excitait.
-Tu es si belle, Olivia...
Elle glissa en doigt en elle et enfouit son visage dans son oreiller pour étouffer ses gémissements. Le mouvement de ses hanche s'accéléra puis elle s'étendit sur le lit en étoile de mer.
-Oh. C'était intense. Mais j'aurais préféré que ce soit toi qui me touche, souffla-t-elle.
-Je me rattraperai jeudi...
Elle me sourit.
-J'ai tellement hâte...Oh merde, c'est l'heure que je me lève ! Oh, ça va être beau, le lendemain de Saint-Valentin à l'hôtel !
Le personnel va devoir porter des combinaisons anti-radioactivité, passer les chambres au karcher et récupérer les capotes tombées sous les lit !
Olivia éclata de rire.
-La journée s'annonce prometteuse.
-Je vais te laisser aller bosser. Je t'aime Olivia.
Elle se mordit la lèvre et murmura un « Moi aussi » presque inaudible avant de raccrocher.
Je m'étendis sur le ventre, mon portable à la main. Je n'avais plus très envie de me trouver un plan cul de dernière minute, surtout si Olivia venait jeudi. Je pouvais attendre.
Cette fille râleuse et cynique, à la fois si naturelle et si sexy, si différente et si marrante, elle me rendait dingue.


Fine cocktails, pretty girls and a lot of troublesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant