Comme nous n'étions plus très sobres, nous convînmes qu'il valait mieux respecter une distance raisonnable entre nous. Nous nous déshabillâmes et nous plaçâmes chacun à un bord du lit.
C'était très difficile de résister à la tentation du corps dénudé d'Olivia. Pour passer le temps, nous continuâmes de discuter.
-Je propose que notre bonne résolution pour la nouvelle année soit de nous mettre en couple.
J'écarquillai les yeux. Elle venait de dire qu'elle voulait être officiellement avec moi ?
-Je ne voulais pas dire nous deux ensemble, précisa-t-elle en voyant ma tête de gosse lâché dans un Disney Store avec un liasse de billets à la main.
-Oui...J'avais compris...maugréai-je, légèrement déçu.
-Tu pourrais sortir avec Chloé, vu qu'elle a rompu avec Sacha et qu'elle t'aime bien.
-Mouais...Pourquoi pas. Et toi, tu as des vues sur quelqu'un en particulier ?
-Non, mais je partirai plutôt sur une fille. C'est nettement plus pratique pour coucher.
-Hé, tu insinues quoi, là ? Que je ne suis pas pratique ?
-Non ! Toi c'est différent. Tu es doux et respectueux avec moi, mais ce n'est pas le cas des autres mecs...Je ne sais pas...C'est comme s'ils me dégoûtaient...
-C'est sur qu'une fois qu'on a goûté à la perfection, c'est dur d'aller voir ailleurs, rétorquai-je concupiscent.
Je me rapprochai légèrement d'elle, amoindrissant notre distance de sécurité.
-Léo...On ne devrait pas, on est bourrés, on pourrait faire une bêtise...
-Mais non, tout va bien, et puis on est pas soûls à ce point ! Aller, c'est le Nouvel An, en plus avec mon nouveau job, on risque de ne plus se revoir avant un moment !
Depuis le temps, je savais reconnaître les "non" d'Olivia. Il y avait le "non" quand elle était fatiguée ou qu'elle n'en avait pas envie, et puis le "non" quand elle pensait que ce n'était pas raisonnable, mais qu'elle en mourrait d'envie. N'entendez pas par là que je suis un gros forceur, hein, loin de moi cette idée ! (Car une relation non consentie, même avec son partenaire habituel, même sur simple insistance de sa part, est considérée comme une agression sexuelle. Dixit Amanda, qui a toujours raison)
Elle se rapprocha à son tour, réduisant à néant notre distance de sécurité. Je sentis mon pouls s'accélérer. Cela faisait des mois que je n'avais pas vu Olivia, et j'attendais nos retrouvailles avec impatience. Elle portait une petite robe asymétrique métallisée que je mourrais d'envie d'arracher. Je fis glisser ma main le long de la fermeture éclair. Elle poussa un petit cri de surprise mais se redressa légèrement pour que je puisse la déshabiller plus facilement. Je lui retirai ensuite aisément son bandeau beige et sa culotte. Sa peau était uniformément hâlée, sans doute grâce à son autobronzant.
Avait-elle mit de l'autobronzant parce qu'elle savait que je la verrai nue ? Cette pensée me plaisait bien.
J'écartai doucement ses cuisses, et les massai, sentant sous mes doigts ses muscles se tendre.
Olivia cala sa tête dans les moelleux oreillers et soupira. Je fis de petits mouvements circulaires avec mes pouces sur la peau douce de l'intérieur de ses cuisses, et glissai ma langue entre ses lèvres parfaitement douces et lisses. Elles étaient chaudes et humides, comme prêtes à recevoir mes caresses. Olivia passa une main dans mes cheveux et s'y agrippa, couvrant sa bouche de l'autre pour étouffer ses gémissements, qui prirent le dessus lorsque j'effleurai son point sensible. Elle gémissait mon nom, me suppliant de continuer, et j'adorais ça.
J'accentuai les mouvements de ma langue et la pénétrais doucement. Je sentis qu'elle empoignait maintenant mes cheveux de ses deux mains, comme pour me presser encore plus fort contre elle, et bougeait ses hanches pour accentuer la pression de ma bouche contre elle. Dans un dernier gémissement, elle se laissa retomber entre les oreillers, hors d'haleine. Sa poitrine s'abaissait et se soulevait rapidement, puis au bout de quelques instant sa respiration redevint régulière.
Je me plaçai à califourchon sur elle et l'embrassai, passionnément. Sa bouche était pleine des saveurs des cocktails qu'elle avait bu, m'enivrant encore plus. Elle m'arracha mon T-Shirt Billabong et le jeta par terre, puis fit glisser ses mains le long de mon torse.
-Wow, tu es de mieux en mieux foutu, toi ! Gloussa-t-elle. C'est grâce à tes nouveaux entraînements intensifs ?
J'acquiesçai. J'adorais voir ses yeux briller quand elle me regardait. C'était sa façon à elle de me dire qu'elle m'aimait.
Je me reculai légèrement pour pouvoir retirer mon short de surf et mon boxer. Je voulais sentir Olivia contre moi, et que rien ne nous sépare.
Elle me fixait, jouant avec une de ses mèches de cheveux. Elle était légèrement ivre et aurai sans doute accepté qu'on fasse l'amour, mais je n'avais pas pensé à prendre de préservatifs. Je me levai et fouillai dans le chevet, mais il n'y en avait pas.
-Tu cherches quoi ?
-Oh...rien, juste, euh, une bouteille d'eau.
Quel piètre mensonge ! Olivia haussa un sourcil, se leva et partit vers la salle de bain.
-Oh, attends, j'ai vu des gobelets dans les toilettes, je vais les remplir !
Je m'assis sur le bord du lit, la tête entre les mains. Quel con ! Évidement qu'elle se doutait de ce que je cherchait, et évidemment qu'elle n'avait toujours pas envie qu'on fasse l'amour !
Elle revint avec deux verres en plastique bleu et m'en tendis un.
-Je peux faire autre chose pour toi ? me demanda-t-elle, mutine.
Je ne répondit rien, et me contentai de replacer une mèche de cheveux bouclée derrière son oreille
Elle s'agenouilla devant moi, au pied du lit, et but lentement son verre d'eau.
- Je t'aime Olivia et je n'attends rien de toi, sache-le. Je veux que tu restes toi-même, et tes différences te rendent tellement unique à mes yeux.
Elle posa son verre par terre et passa sa langue sur ses lèvres. Elle traça ensuite la forme d'un coeur avec son doigt sur mon genoux, ce qui me fit sourire. Un jour, elle me dira "je t'aime".
Je passai mes mains sur sa nuque, qui se couvrit de chair de poule. Sa bouche n'était qu'à quelques centimètres de moi.
-Tu en as envie ? Lui soufflai-je.
Dis oui, au moins pour ça, la suppliai-je intérieurement.
--Vu mon taux d'alcoolémie à faire s'évanouir un éthylotest, je pense pouvoir le faire, plaisanta-t-elle.
Ayant déjà assez merdé comme ça avec ma chasse à la capote, je retins une blague salace et continuai de lui caresser la nuque. (Pour info, ma blague salace était : "Je connais un éthylotest qui a très envie d'être utilisé, ha ha ha." Ça vole haut, je sais).
Elle posa d'abord ses mains sur moi, faisant de petits cercles avec ses pouces, puis sa bouche. Elle me caressait avec une douceur extrême, faisant durer le plaisir. Elle posa ensuite sa langue, si douce et si chaude contre moi, puis me prit dans sa bouche. Je lui tenais toujours la nuque et l'observai tandis qu'elle me donnait du plaisir. Je fus submergé par les sensations qu'elle me procurait, et me cramponnai plus fort à elle. Elle retira sa bouche avant que je ne m'abandonne, mais continua de me caresser de ses mains.
Elle se releva et passa ses jambes autour de ma taille. Je me laissai chuter en arrière et l'attirai contre moi. Nos visages se touchaient. Olivia m'embrassa langoureusement, explorant chaque recoin de ma bouche. Je pris ses seins entre mes paumes et les massai, effleurant des pouces ses petites vergetures.
Le soleil se levait déjà à l'horizon, emplissant la pièce d'une lumière dorée.
Cela me rappela que cela faisait plus de cinquante heures que je n'avais pas dormi. Je l'avais déjà fait pour le boulot, sauf que la différence c'était qu'au boulot on ne buvait pas d'alcool. L'alcool, s'il rend euphorique au début, finit toujours par vous fatiguer, sachez le.
D'ailleurs, l'alcool et mes cinquante heures de veille ont du avoir raison de moi, car tout ce qui s'est passé ensuite s'est effacé de ma mémoire.
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Fine cocktails, pretty girls and a lot of troubles
HumorJe ne voyais toujours pas ce que je pouvais bien faire là-dedans, assis à cette grande table entre ma tyrannique boss et cette avocate en tailleur qui semblait capable de vous faire mettre au trou d'un claquement de doigts et mon cerveau était en tr...