Lundi 20 Mars, 9h, Secrétariat de l'égalité entre les femmes et les hommes, rue Saint-Dominique, Paris 7ème
Tout le ministère était en ébullition ce matin-là. Tout le gouvernement était là, incluant évidemment la candidate favorite à la présidence, Hugo et son insupportable copine Hortense, ainsi que Chloé. J'aurais bien aimé aller papoter avec eux, mais bon j'étais censé surveiller tout ce petit monde, alors pas de temps pour les ragots.
Apparemment, on débattait sur des points super importants qui étaient censées changer tout le système politique français. Si vous voulez mon avis, les points en question étaient surtout super chiants.
Je vis alors un message en provenance de mon chef s'afficher sur mon téléphone pro :
-Ne laisse personne entrer ni sortir de la salle de réunion. Des individus armés se sont introduits dans le ministère.
Hé merde. Je fis signe à mon binôme de boucler la salle. Nous étions les deux débutants du groupe, donc on était censé exécuter les tâches les plus "faciles". Enfin, ça, c'était sans compter sur le karma qui semblait s'être incrusté à la réunion.
En effet, je vis Hugo, l'air vraiment très, très inquiet, se diriger vers moi.
-Euh, Léo ?
Je jetai un oeil à mon binôme et aux autres flics afin de m'assurer qu'ils ne s'occupaient pas de nous.
-Il y a un problème ? Enfin, à part le fait que des mecs se soient incrustés ici...
-Chloé est partie aux toilettes.
-Et alor...Oh merde.
-S'il te plaît, va la chercher. Elle doit être complètement paumée...
Deux solutions s'offraient à moi. Obéir aux ordres et perdre mes deux amis, ou sauver Chloé et perdre mon job.
-Putain, vous faites vraiment chier...J'y vais, mais si je perds mon job à cause de toi...
-Hey, je bosse pour le Ministère de l'Intérieur, je te rappelle. Tu ne seras pas viré, promis.
Mouais. Je me dirigeai vers la porte, fusillant du regard les autres flics et leur air estomaqué à la con.
-Les intrus sont au mois une dizaine, m'informa le chef par message. Ils ont pris en otage des députés qui étaient réunis au rez-de-chaussée.
Je consultai le plan du bâtiment sur mon portable pour repérer ces foutues toilettes. Qui étaient évidemment au rez-de-chaussée. Sinon ce n'était pas drôle.
-C'est le bordel. Des crétins de flics ont ouvert le feu. Évidemment les autres ont riposté.
Le chef n'était pas content, apparemment. Et avec ce que j'étais en train de faire, il allait l'être encore moins.
Je descendais les escaliers quatre à quatre lorsque j'entendis des coups de feu. C'était vraiment le bordel. Depuis plusieurs semaines le gouvernement ne ressemblait plus à rien et les attentats se multipliaient. Le budget sécurité était ridiculement petit et franchement, je ne savais comment on allait survivre jusqu'aux élections.
Un type visiblement stupide qui avait eu la bonne idée de monter les escaliers me rentra dedans. Je le rattrapais et l'immobilisai, ce qui ne fut pas une tâche trop difficile vu son gabarit.
C'est alors que j'entendis un cri venant du palier inférieur. Et j'aurais mis ma main à couper que le cri en question appartenait à Chloé. Sans réfléchir, je me penchai par-dessus la rambarde de l'escalier, l'arme du mec que je venais d'immobiliser à la main. Elle était déjà chargée et prête à tirer, contrairement à nos armes.
J'entendis alors une détonation et d'autres cris. J'avais tué l'agresseur de Chloé, et je risquais très certainement de me faire défoncer par mes supérieurs.
Je descendis es marches quatre à quatre.
-Chloé, ça va ?
Je la pris par le bras pour la relever.
-Qu'est-ce qu'il se passe ?
-De la merde. Des mecs ont envahi le ministère. Je t'expliquerai, ne restons pas là, c'est trop dangereux.
Nous remontâmes tranquillement les marches. Enfin, essayâmes car j'avais oublié de m'occuper du mec que j'avais "croisé" dans les escaliers. On n'était pas sorti de l'auberge. Bon, je n'allais pas me plaindre, il n'étais ni armé ni très en forme, ce ne fus donc pas une trop lourde tâche.
Lorsque nous parvînmes enfin dans la salle de réunion, ce fut Hugo qui nous ouvrit.
-Bravo Léo, t'as géré. Chloé, je si content que tu sois saine et sauve !
Il prit sa soeur dans ses bras tandis que je refermais la porte derrière nous. Et refus un message du chef.
-Léo, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans la phrase : "restez DANS la salle de réunion" ?
Les ennuis ne faisaient que commencer. Il fallait que j'utilise une technique ancestrale, qui consistait à tout mettre sur le dos des autres, en l'occurrence les dos respectifs de Chloé et Hugo.
Le chef répondit donc à mon pauvre petit laïus :
-Bon, ramenez-vous maintenant. On a besoin de renforts.
Ok. Il me dit de rester, puis il me dit de venir. La logique à été tuée pendant l'attentat, je crois.
VOUS LISEZ
Fine cocktails, pretty girls and a lot of troubles
HumorJe ne voyais toujours pas ce que je pouvais bien faire là-dedans, assis à cette grande table entre ma tyrannique boss et cette avocate en tailleur qui semblait capable de vous faire mettre au trou d'un claquement de doigts et mon cerveau était en tr...