Fine cocktails, pretty girls and a lot of troubles

Comment garder son sérieux au boulot alors que sa copine est dans la parages

Vendredi 6 Octobre, 2h, Minorque

Nous remontâmes les marches menant au hall de l'hôtel à pas de loups. Seuls les lumières vertes des issues de secours nous éclairaient. Je devais aller rejoindre Victor pour faire le point sur les résultats des analyses. Sauf que c'est lui qui nous a rejoins en premier. Il était en slip et allait certainement se changer après avoir fait des cochonneries avec le plan cul d'Eleanor (Nous sommes très prêteurs entre nous, comme vous avez déjà pu le constater).
S'il avait été intelligent, il aurait fait profil bas, mais comme ce n'était pas le cas, il nous lança un sourire goguenard.
-Alors, vous avez bien nettoyé le linge les gars ?
Je me rapprochai de mon insupportable collègue et lui soufflai :
-Si tu tiens à ton job et au peu de dignité qu'il te reste, je te conseille fortement de la fermer. Personne n'est censé savoir que j'étais avec Olivia, ok ?
Il se contenta de me lancer son sempiternel et agaçant regard mutin. Qu'est-ce qu'il était chiant ! Bon, ok, il fallait dire que l'affaire du blackout avait redu nos rapports un peu bizarres. Mais bon, ça allait passer. On était bourrés et défoncés ce soir-là, ça ne comptait pas. On n'avait jamais recommencé depuis. Mais ce n'était qu'une expérience, ça ne comptait.
Olivia, qui était au courant de l'affaire, ne pu s'empêcher de se moquer ouvertement de nous :
-Hé bien, je crois que vais vous laisser entre mecs, il fait que j'aille dormir un peu...
Elle étouffa un bâillement et disparu dans l'escalier sans demander son reste.
-Alooooors ? Chuchota Victor, extrême fort de surcroît.
Oui, on peut chuchoter fort.
Je me contentai de hausser les épaules et remontai dans ma chambre me changer avant de reprendre mon tour de garde.
-On a juste discuté, c'est tout.
Mytho ! Vous étiez dans la laverie. Tout le monde fait des trucs cochons dans les laveries.
-On n'avait pas de capotes.
-Fallait en demander. Je suis prêteur, tu sais.
-De toute façon, je ne suis pas sûr qu'Olivia veuille coucher avec moi. C'est trop bizarre...J'ai vraiment du mal à la comprendre, parfois.
-Elle veut peut-être attendre un peu ? Les filles recherchent souvent plus de sérieux que les mecs.
-C'est un peu cliché, non ?
-Tout à fait. Mais les clichés sont toujours basés sur la vérité.
Je levai les yeux au ciel. Victor m'agaçait à vouloir jouer au plus malin avec moi.
Une douche. Bien glacée. Voilà ce qu'il me fallait.
L'hôtel était ultramoderne et les douches étaient assez immenses pour accueillir une équipe de rugby et carrelés de gris anthracite mat. Je bataillais un instant avec les divers mode de la douche (massage, brumisation, pluie, mode économie d'eau, lavage intense, lavage doux). Honnêtement, qui a besoin d'autant de modes de lavages ?
L'eau glacée me rafraichit un peu les idées. J'étais censé bosser, et voilà que je me retrouvai dans le même hôtel qu'Olivia ! Nos chemins se croisaient sans arrêt, on dirait que le destin prenait un malin plaisir à nous séparer et à nous faire nous retrouver.
-Wow, elle est hyper froide l'eau ! Tu abuses, mec !
-Victor, bouges de là !
J'essayai d'attraper la bouteille de gel douche mais cet imbécile fut plus rapide que moi.
-Bah quoi, tu ne veux pas un petit massage pour te détendre ?
-Non. Ma pause se finit dans une vingtaine de minutes.
-Et si c'était Olivia qui venait dans la douche avec toi, tu la rejetterai aussi ?
-Tu fais vraiment chier, tu sais.

-Moi aussi je t'aime bien.
-Franchement, c'est sympa pour Alex. Tu passes ta vie à le tromper.
-Lui aussi. Et on ne peut pas dire que toi et Olivia soyez de chastes personnes.
Je levai les yeux au ciel. Ce mec me rendait dingue.
-Allez, je vais chercher Olivia.
-Elle dort.
Évidement, il s'en contrefoutait et était déjà parti la chercher. Il ferait mieux de s'occuper du mec chelou qu'on avait chopé l'aitre jour plutôt que d'essayer de jouer les entremetteurs.
-Bon, qu'est-ce que tu veux ?
Olivia était adossée à la porte de la salle de bain, juste vêtue d'une culotte en dentelle bleu ciel et d'un crop top blanc qui laissait apparaître ses tétons.
-Hmm...Victor est encore là ?
-Pourquoi, tu as peur qu'il te mate ? Il est gay, je te rappelle.
Elle retira ses vêtemts et se glissa dans la douche.
-Mais c'est glacé !
Elle couina de protestation et tourna le robinet pour que l'eau atteigne les quarante degrés.
-Hmmm...C'est mieux comme ça...Tu sais qu'à cause de toi je ne vais dormir qu'une heure ?
-Mais ça vaut le coup, non ?
Ouais. Victor m'a dit que si je n'étais pas venu vous auriez baisé dans la douche.
Je la pris dans mes bras et elle appuya sa tête contre mon torse.
-Quel enfoiré !
Je me doutais qu'il racontai des conneries, mais j'ai préféré aller vérifier par moi-même. Je lui ai conseillé de s'occuper du mec d'Ibiza plutôt que d'aller faire des cochonneries dans tout l'hôtel.
Le fameux mec chelou. Je devais y aller dans dix minutes. En attendant, il fallait que je m'occupe d'Olivia...