Je ne voyais toujours pas ce que je pouvais bien faire là-dedans, assis à cette grande table entre ma tyrannique boss et cette avocate en tailleur qui semblait capable de vous faire mettre au trou d'un claquement de doigts et mon cerveau était en tr...
Vendredi 29 Mars, 14h, Palais de Justice, Île de la Cité
Je n'en croyais pas mes yeux. Ces idiots de juges avaient acquitté ce petit con de Vous-Savez-Qui ? Je pouvais sentir la fumée qui sortait des oreilles d'Amanda, adossée au mur du fond de la pièce . C'est alors que je vis Olivia se lever et quitter la salle en courant, provoquant l'indignation générale. -Olivia ! Reviens, merde ! -Je reste ici gérer cette bande de connards, toi tu suis Olivia. Je ne me le fis pas répéter deux fois. Je m'élançai à sa poursuite, ce qui ne fut pas une mince affaire car le boulevard du Palais était envahi d'idiots de touristes, qui s'écartaient à peine sur mon passage en me lançant des regards hébétés. Une horrible pensée me traversa alors. Et si Olivia se jetai dans la Seine. Ok, le pont Saint-Michel n'était pas super haut, mais quand même... À mon grand soulagement, elle bifurqua vers la place Henri IV et stoppa net au bout de l'Île de la Cité. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris, mais j'ai essayé de la prendre dans mes bras, pour la calmer. Elle se dégagea alors brutalement et me colla une baffe. Wow, elle avait une de ces poignes, dis donc ! Normalement, j'étais censé la plaquer au sol et la menotter pour ce qu'elle venait de faire. J'en avait très envie, mais pas pour les mêmes raisons...Il fallait dire, que dans cette petite robe noire, elle était particulièrement...Merde, ressaisis-toi ! Tu es censé la protéger, pas la sauter ! Reprenant mes esprits, je remarquai alors qu'une foule de touristes nous observaient d'un air bovin. Je me fis violence pour ne pas les envoyer chier. Je tentai alors de discuter un peu avec Olivia pour la calmer. -Vous êtes tous pareils, vous les mecs. Une bande de connards qui se croient supérieurs jusque parce que vous avez une paire de couilles ! Elle était tellement attirante quand elle pétait un câble ! -Hey, Olivia, je ne suis pas comme les autres mecs, moi. Je ne te veux aucun mal, je veux juste te protéger... -Me protéger ? Vociféra-t-elle, tu crois vraiment que j'ai besoin, ou même envie que tu me protèges ? Ses yeux étaient maintenant baignés de larmes. Je ne savais pas vraiment ce que ce connard de Vous-Savez-Qui lui avait fait, mais j'avais très envie d'aller lui arracher sa petite gueule de bourge. Au lieu de ça, je préférais faire une autre tentative de rapprochement. Cette fois-ci, Olivia se laissa faire et pleura doucement sur mon épaule. Je savais que dans dix secondes elle me gueulerait dessus parce que je l'avais touchée, mais tant pis, je voulais profiter de l'instant. Je lui frottai le dos, me faisant violence pour ne pas descendre plus bas que ses reins. Elle avait un peu raison, au fond. Nous les mecs, nous n'étions qu'une bande d'obsédés. Et il fallait changer ça. Je devais lui prouver que j'étais quelqu'un de bien.
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Mardi 2 Avril, 22h, CrossFit Louvre
J'avais enfin osé demander à Olivia si elle voulait bien qu'on aille ensemble à la salle de sport. L'excuse bidon était évidemment qu'il ne fallait pas qu'elle se promène toute seule dans la rue le soir. Merdique, mais efficace. En arrivant devant la salle, ne sachant pas trop s'il fallait que je lui fasse la bise ou une connerie dans le genre, je décidait de me contenter de lui faire le check des crossfiteurs, le fameux fistbump. Je ne le savais pas, mais nous fréquentions la même box sans jamais nous croiser. En effet, je venais le matin et Olivia le soir. Quand mon pote Sacha, qui était coach, nous vit arriver ensemble, il ne put se retenir d'arborer un sourire moqueur. Tandis qu'Olivia partait se changer, je vins le voir pour mettre les choses au clair. Évidemment, il me devança : -Je comprends pourquoi tu n'es pas venu ce matin...On change d'horaire pour draguer Olivia ? -Tais-toi un peu ! Je ne la drague pas, je la surveille ! -Quoi ? Elle est fichée S ? -Mais non, enfin ! Tu n'es pas au courant ? Elle a des emmerdes avec Tu-Sais-Qui, le fils du Premier Ministre. Renseigne-toi sur Internet, et pitié, épargne-nous tes blagues à deux balles ! -Ok mec, je te laisse remplir ta mission en paix. Tu es là pour le boulot, hein ? Me dit-il avec un clin d'oeil. Je levai les yeux au ciel. J'adorais mes potes, mais qu'est-ce qu'ils pouvaient être relous !
