A la nuit tombée... ~ Nouvelle Lune ~

9. A l'orée du bois...

June sentit sur sa peau la chaleur des rayons du Soleil. Elle ouvrit lentement ses paupières ensommeillées, un léger soupire de bien-être s'étendit dans l'air. Pendant quelques minutes, elle resta ainsi. Allongée dans son lit à profiter du chant des oiseaux. Encore l'esprit dans cette forêt brumeuse avec l'homme sans visage.

Même sans avoir vu son visage , June le trouvait magnifique. Il dégageait une sorte d'aura animal qui lui donnait une beauté sauvage. Particulière. Ce qui lui faisait penser à...

Gunter Wood.

Aussitôt June se redressa sur le lit, le coeur battant à cent à l'heure. Les doigts coincés entre ses lèvres nerveusement. Gunter était tout aussi grand que l'homme du rêve, même si elle ne l'avait pas vu...

...nu comme celui du rêve...

A cette pensée ses joues rougirent. Gunter dégageait aussi cette beauté à l'état sauvage mêlée dune touche animale.

Mais c'était impossible n'est-ce pas ?

Comment pouvait-elle rêvait de Gunter sans l'avoir connu puisque ses rêves avaient commencés bien avant de le voir ?

Pourquoi rêvait-elle de lui sans son visage ?

Un millier de questions tournaient en boucle dans la tête de June et elle ne trouvait aucune réponse à toutes ses questions. Peut-être parce qu'il n'y en avait pas et qu'elle devait tout simplement voir la réalité en face.

L'homme de son rêve n'était pas Gunter.

June se leva de son lit en sous-vêtements, sa peau se couvrit de frissons et elle se précipita sous la douche pour se réchauffer. Un souffle de pure contentement sorti d'entre ses lèvres et elle s'accorda un moment pour ne penser à rien d'autre qu'à l'eau chaude qui dévalait son corps.

Une fois sa douche chaude prise, et des habits chaud sur elle, elle sortit de sa chambre d'hôtel. Les mains dans ses poches, elle descendit lentement les escaliers, salua la réceptionniste et sorti dans le froid hivernal.

Les pans de son manteau remontaient pour cacher son cou et le pull jusqu'au menton, elle s'engouffra dans les rues de Gramlast.

Depuis qu'elle était arrivée elle n'avait exploré qu'une partie infime de la ville et elle n'avait pas encore vu les parties plus proche de la forêt. Elle marcha tranquillement tout en s'éloignant du centre ville.

Bientôt elle arriva à la limite de ce qu'elle connaissait et elle la franchi, terriblement attirée par l'autre côté. Les maisons devenaient de plus en plus espacées pour finir par ne plus y en avoir du tout.

June se retrouva à la lisière de la forêt.

Comme le chant d'une sirène appelant irrésistiblement les marins vers les profondeurs des abysses, June se sentit happée par la majestueuse forêt. Incapable de résister à l'appel de la forêt, elle avança pas à pas jusqu'à se retrouver à la lisière, entre la lumière et la noirceur.

Le temps semblait s'arrêter, le chant des oiseaux s'atténua et le vent se dispersa. Seul son souffle entrecoupé semblait briser cet instant en attente.

Comme si la forêt préparait un événement important.

Mais avant qu'elle n'ai pu franchir la lisière, son téléphone sonna. Surprise, elle sursauta et sortit vivement son téléphone dans des gestes maladroits, comme une enfant sur le point de commettre une bêtise.

Vladimir.

Aussitôt, elle actionna la touche pour accepter l'appel en faisant passer une mèche imaginaire derrière son oreille.