Un Simple dîner...

6

Encore une fois, je me retourne dans mon lit. Je n'arrive plus à penser depuis la proposition de Marcus.
Ça ne me déplairait pas d'être sa petite amie pour un jour. Il est beau, intelligent et riche, toutes les filles se battent pour ne ce serait-ce qu'un minimum d'attention et moi je vais l'avoir pour une journée. Une journée où je serai sa petite amie, pour de faux.
Je me demande si je n'aimerais pas jouer ce rôle plus que je ne devrais.
Et si j'y prenais goût et qu'à la fin tout s'écroule.

Je crois que je ne supporterai pas.

Pas une deuxième fois.

Je refuse de souffrir à cause d'un homme.

Je ne veux plus souffrir.

Je souffle et regarde mon réveil.
Il indique trois heures.

Plus que quatre heures avant qu'il ne sonne.

Je descend de mon lit, mets un pull par dessus mon pyjama, porte mes claquettes et sort de la maison.

Je me dirige vers le petit parc que j'ai découvert en emménageant.

C'est un petit parc magnifique.
Il y de la verdure un peu partout, des sentiers en pierres, des bancs en bois qui lui donne un aspect Féerique.
Il est même doté d'un ruisseau.
C'est un endroit vraiment paisible.
Je viens souvent ici quand mes pensées m'envahissent et que j'ai l'impression de devenir folle. Quand les souvenirs deviennent douloureux deviennent plus présent. Quand ils font mal à la tête et au cœur. Quand ils m'étouffe. Quand Il revient.

Je m'assois à même le sol, près du ruisseau.
Le calme qui règne dans ce parc m'apaise, me donne l'impression d'être plus légère.

Je me sens bien.

_C'est beau n'est-ce pas?

Je me retourne vers cette que je ne connais que trop bien depuis un moment.

Il porte un jogging gris et un pull noir avec des claquettes.
Je rêve ou il fait exprès?
Nous sommes encore assortis.
Il m'espionne?

Je détourne mon regard pour regarder devant moi.
En plus d'occuper mes pensées, il me traque.

_Comment t'as su où me trouver? Je lui demande.

_Je ne savais pas que tu étais ici. Il me répond, j'étais venu me changer les idées, il ajoute.

Je le regarde encore une fois et constate que ses yeux sont fatigués.
Il a du avoir une dure journée.

Soudainement, il pose sa tête sur mes cuisses et entoure ma taille de ses grands bras.

Surprise, je ne réagi pas tout de suite.

Il a les yeux fermés et ne dis rien, moi non plus je ne dis rien.
Il est tellement mignon comme ça que je ne peux m'empêcher de le regarder.

Nous restons comme ça jusqu'à ce qu'il grogne et attrape ma main pour la déposer sur sa tête.
Comprenant ce qu'il veut, je souris et lui caresses les cheveux.

Le temps passe et personne ne parle.

Il ouvre enfin les yeux, et sourit. Il passe un doigt sur mon nez et rigole devant ma mine faussement énervée ce qui me fait sourire.

Je dois arrêter de sourire comme ça, je ne suis vraiment pas crédible.

_T'es jolie quand tu souris. Il me dit.

Je souris en signe de remerciements.

Il se lève et me tend sa main.

_Viens.

Je prend sa main et il m'entraîne dans un petit coin du parc que je ne connaissais pas.

Il est rempli de fleurs de mille et une couleurs. Il y en a de tout types.
Je le regarde avec les yeux pétillants et quand il Comprend, on court tout les deux au milieu des fleurs.

On s'arrête essoufflée, on se regarde et on éclate de rire.

En m'approchant de lui je glisse mais avant que je ne tombe, ses bras me rattrapent.

Il me tient fermement la taille.
Son regard se fait plus intense, j'ai l'impression qu'il me brûle.
J'ai le souffle court, lui aussi, je le vois.
Son regard s'attarde sur mes lèvres, il avance son visage du mien, lentement, nous sommes tellement proches que nos nez se touchent.

Je suis tétanisée, je ne parvient plus à bouger.

Finalement, il ne m'embrasse pas, il colle juste son front au mien.

Il souffle, je sens son souffle chaud sur mes lèvres.

_Je ferai revenir la lueur de bonheur que la vie t'as enlevé.

Brusquement, je me détache de lui et m'éloigne le plus possible de lui.

C'est impossible.
Il ne peut pas m'avoir cerner aussi vite.

Il essaye de s'approcher mais je l'en empêche.
Je le contourne et m'avance vers l'extérieur du parc mais avant de partir je me retourne et lui dit:

_Trouve toi une autre fausse copine, je refuse de faire ça.

Menteuse, crie ma conscience.