Un Simple dîner...

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_ À demain Mel, me dit mon amie.

_ À demain Fatou.

Je termine de ranger et vais fermer la porte du magasin avant de rentrer chez moi.
Sur le chemin, menant à chez moi, je cherche déspérement mon téléphone dans mon sac. Ayant le nez fourré dans mon sac, je ne vois pas le poteau dans lequel je fonce.

Alors que j'allais tomber, des bras me rattrapent juste avant.

Je regarde alors au dessus de ma tête et constate que ce n'est pas un poteau mais un homme, à la peau noire, au cheveux crépus noirs comme la nuit et aux yeux noisettes qui me tient fermement la taille.

Je le repousse brusquement et lâche un merci à peine inaudible et repart sans un regard pour l'individu.

Non mais! D'où il se permet de me toucher comme ça?

En regardant par dessus mon épaule, je le vois qui m'emboite le pas. Sans réfléchir je cours aussi vite que je peux, tourne dans la ruelle qui conduit jusqu'à chez moi et m'enferme dans ma maison.

Je m'affale dans mon canapé mais en regardant par la fenêtre, je l'aperçois regarder à travers. Nos regards se croisent et il brandit un téléphone de sa poche.

En regardant plus attentivement, je constate qu'il s'agit de mon téléphone.

Quel idiote! J'aurai du mieux vérifier mes affaires.

Je lui fait signe de passer devant et je vais lui ouvrir la porte.

Je lui ouvre, lui arrache complètement mon téléphone et ferme la porte mais monsieur la cale avec son pied.
Note à moi-même, ses converses sont stylées!

J'ouvre la porte en grand pour le foudroyer du regard.

_Non mais vous êtes malade?

_Dînez avec moi, me dit-il de manière innocente.

Quoi?????

_Pardon? Ne sont que les seuls mots que j'ai trouvés à prononcer.

_Un dîner...pour me faire pardonner, il me répond, hésitant.

_Mais... on ne se connaît même pas. Je réponds plus calmement que possible.

_Justement, nous n'aurons qu'à faire connaissance pendant ce dîner.
Je m'appelle Marcus Kabeji et vous?

_Euh... Mel...Mélanie Ayel.

_Enchanté Mélanie.
  Alors disons 20h demain soir, ça vous va?

_Euh... oui oui,c'est bon.

_Alors à demain.

Il me sourit puis tourne les talons et s'en va en me laissant sur le pas de la porte.

Mélanie dans quoi t'es-tu encore fourrée ma vielle?

                                   ***

_Tu as fait quoi? Me crie Fatou

_J'ai accepté un dîner avec un inconnu, je lui dit en roulant des yeux.

_Mais pourquoi ? Elle me demande

_Je ne sais pas, et puis ça ne me ferait pas de mal de sortir un peu , tu ne penses pas?

_C'est vrai mais...il est beau au moins? Parce que je n'aimerais pas que mon amie sorte avec un ogre.

_Oh pour ça ne t'inquiète pas. Il est canon!

_wolololololoooooo

_Fatou!

_Quoi? Je me réjouis.
  Mais dis-moi tu l'as pisté au moins?

C'est vrai que je n'y avait pas pensé.
C'est une bonne idée. Et puis comme ça je serai sûr de ne pas accepter la proposition d'un psychopathe ou un criminel.

Je me saisis de mon téléphone et tape son nom sur Google.
Avant que la page ne se soit chargée, la sénégalaise complètement barge qui me sert d'ami s'empare de mon téléphone.

_T'es vraiment une gamine Fatou.

Elle me tire la langue puis se met à lire ce qui est écrit en cachant le téléphone à l'aide de son autre main.

_Montre-moi, je la supplie.

_Attends.

_Mais noooon.

_Mais si.

_T'es méchante, je dis en tapant du pied comme une enfant.

Elle pousse un cri de joie à en casser les tympans.

_Tu vas te calmer? Je lui demande en souriant.

_Tiens, elle me tend mon téléphone avec un grand sourire.

Je prends et lis ce qui est écrit.

Non mais je rêve...

Marcus Kabeji est le propriétaire et PDG de l'une des plus grosses entreprises de voitures des États-Unis et je vais dîner avec lui demain soir.
Ça commence à me faire peur tout ça.
Un homme aussi beau, intelligent et riche que lui n'aurai rien à faire avec une fille des bas quartiers comme moi.
Je n'ai plus trop envie d'aller à ce dîner.

Je regarde Fatou qui est déjà partit dans une danse...bizarre.

_Pourquoi tu danses toi? Je lui demande.

_Mon amie chérie à trouver l'homme de sa vie, elle crie en me prenant dans ses bras.

_Tchip! Laisse moi.

_Aller...boude pas, on va parler d'autres choses. Elle me dit.

Je souris et nous commençons à parler de "trucs de filles" jusqu'au bout de la nuit.