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Likala? Likangu?

_Likala? Je lui demande.

_Linkangu? Demande Fatou avec son accent trop moche.

_Te lisoko, quand je t'avais parlé oooh Jordan si, Jordan mfui maintenant tu mange la glace comme les mindele de zoba zoba dans les films. Mélanie moi je te dis enlève les organes dans cette relation, sinon on va t'enterrer.

_Jordan, tu commence à déborder, on connaît même pas l'histoire tu commence déjà à parler. Dit Fatou.

Fatou comprend le lingala.

_Moi je déborde? Il crie en faisant l'étonné.

_Oui tu déborde, je dis en le pointant du doigt.

_Petit moi je déborde? Il s'adresse à Lucas.

On attendait tous sa réponse. Si il se range du côté de Jordan, Fatou l'étripe et si il se range de notre côté, Jordan l'enterre vivant. Le pauvre j'aimerai pas être à sa place mais c'est trop drôle.

_Je... euh... j'en sais rien, il répond tout transpirant.

_J'en sais fouin, il lui fait une grimace.

_Bref Mélanie raconte nous.

Je leur raconte vite fais ma soirée et ils sont tous très attentifs. Quand j'ai fini je les regarde un à un.
Les trois se regardent et ils se tournent ensuite vers moi.

_Zooooo,dit Jordan.

_Baaaaa, rajoute Fatou.

_C'est vraiment très bête, dit Lucas.

On lui lance tous un mauvais regard.

_Pardon.

_J'ai jamais vu ça mais félicitation pour le coup de poing, dit Jordan en me serrant la main.

_Bref. Moi je comprends que tu sois fâchée mais pourquoi tu ne lui as pas parlé calmement? Demande Fatou.

_Roh c'est bon, je crois que j'ai été assez calme.

_Tu lui a pété le nez, dit Jordan avec un air accusateur.

Fatou hoche la tête et je souffle.

_C'est bon je vais aller lui parler... mais pas maintenant, j'ai dois dormir.

_Tu vas dormir jusqu'à après demain? Me demande Jordan sarcastiquement.

_Oui.

_T'as vraiment pas envie de lui parler, rit Fatou.

Après ça Lucas est rentré chez lui et Jordan et Fatou sont restés pour me "réconforter" mais ils ne faisaient que se moquer de moi.

Fatou et moi sommes allées dormir dans ma chambre et Jordan a pris le canapé.































// L'aiguille de la montre avance petit à petit vers notre moment de bonheur à tous dans un bruit plus que stressant. Lorsqu'elle atteint le moment où nous pouvons enfin souffler, tout le monde se précipite vers la sortie.

Je rejoins Bryan qui m'attend devant le lycée avec ses amis.

_Salutations chers terriens, je les salue tous.

_Tu me fais honte Mel, dis Bryan.

_Rien à foutre, je souris.

_Ma femme elle a du caractère, souris Ariel un de ses amis.

Bryan lui lance un mauvais regard comme d'habitude puis il me prend la main et nous prenons la route pour la maison. Voilà comment est Bryan, un grand frère poule. Il a toujours eu tendance à me protégé depuis que nous sommes tout petit. C'est vrai que c'est mignon mais dans certains moments il est plus que gênant.

Arrivés à la maison, nous constatons qu'elle est vide. Ah oui papa avait organisé une journée en amoureux avec maman. Franchement trop mignon ces gosses. Ils ont déjà dix-neuf ans de mariage mais ils s'aiment comme au premier jour. Quand maman n'est pas , papa devient tout triste, comme si elle était partie avec une partie de lui. Et c'est la même chose pour maman.
J'aimerais bien avoir ce genre de relation. Une relation qui ne fait que grandir, qui ne fait que fleurir et qui ne fane pas. Une relation où j'aurais la paix du cœur.

Le soir pour le dîner Bryan et moi avions commandé des pizzas et en attendant nous regardions la série Ballers. Les vrais connaissent cette série, un pépite.

Quelques minutes après avoir commandé, on a sonné à la porte Bryan est allé ouvrir. Ça prenait trop de temps alors je suis allée voir.

Un officier de police se tenait devant la porte avec une mine triste.

_Bonsoir les enfants, dit le policier.

_Bonsoir, répond Bryan.

Moi je ne parlais pas. La vue de ce policier me stressait. Je sentais que quelque chose n'allait pas.
Il nous a demandé à entrer et c'est ce que nous avons fait et nous nous sommes installés sur les canapés. Bryan et moi en face du policier.
Bryan avait les poings serrés et son pied tremblait. Moi aussi je stressait mais je ne voulais pas le montrer.

_Toutes mes condoléances, vos parents sont décédés dans un accident de voiture.

Mon cerveau a arrêté d'écouter après ça.
Mon cœur venait de faire un salto arrière dans ma potrine, il battait à la chamade et ma respiration était coupé, mes yeux s'étaient embrumés de larmes. J'avais mal au cœur.

Bryan m'a pris dans ces bras en me chuchotant des mots rassurants mais je sais que lui même se retenait de pleurer. Le policier m'a aidé à me calmer aussi puis il est parti.

Je suis monté dans leur chambre et je me suis assise sur leur lit. Cette chambre était sans vie maintenant, vide, comme une partie de mon cœur.

Des fois on compatis avec les autres sans vraiment savoir ce qu'est la perte d'une personne importante.
La perte d'un être cher peut nous détruire, nous consumer petit à petit comme elle peut nous rendre fort.
À ce moment je voulais sauter du toit et les rejoindre mais les connaissant, ils m'en voudraient beaucoup.
Ils voudraient que je vive.
Que je continue de sourire.
Que je grandisse.
Mais est-ce que j'en aurai la force?
Je n'en sais rien.
Parfois on se demande pourquoi? Pourquoi eux? Pourquoi maintenant? Mais on sait que la réponse appartient au créateur. Lui seul sait pourquoi il met certaines personnes dans nos et pourquoi à ce moment. Il sait pourquoi elle parte.

Alors moi je lui dis merci pour m'avoir donné des parents aussi incroyables qui m'ont couvert d'amour, qui m'ont soutenue.

Merci. //

Un Simple dîner...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant