Un Simple dîner...

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Marcus

Deux semaines. Deux semaines qu'elle ne voulait plus me voir. Deux semaines qu'elle m'évitait. Deux semaines que je passait jour et nuit chez elle, sans jamais la voir.
Deux semaines que son frère me claquait la porte au nez en me menaçant de me tabasser la prochaine fois.
Je ne sais pas ce que j'ai fait de mal ce soir.Est-ce parce que j'étais trop brute dans mes mots? Je me refais tout le temps le film de cette soirée, le début était beau... pourquoi pas la fin aussi?

Mes parents avaient repoussé le dîner pour la semaine prochaine quand je leur avait dit que j'étais très occupé et ma compagne aussi.

Aujourd'hui, je ne travaille pas.
Étant le patron, je peux travailler à distance et en attendant que je revienne, c'est mon oncle qui gère l'entreprise.

Je suis resté dans mon lit toute la journée à déprimer.

Les bruits qu'emet mon ventre me pousse à me lever et à aller vers le frigo.

Zut!

J'ai oublié de dire à Marguarita de faire la provision avant de lui accorder son congé, résultat, je n'ai que du lait.

Je vais prendre une douche, enfile un jean et un t-shirt simple avant de récupérer mon portefeuille et d'aller faire des courses.

Youpi! Notez l'ironie.

Quelques minutes plus tard, j'y suis.

J'entre et prend un panier.
Je me dirige vers le rayon des pâtes et autres plats rapides.

Je prend un sachet de pâtes et une boîte de sauce bolognaise.
En prenant le pot, je vois des yeux qui me regarde de l'autre côté de l'étagère.
Ses yeux. Ses yeux bruns foncés presque noirs qui m'avaient tant manqué.

Comment je suis devenu accro à elle en si peu de temps?

_Bolingo petit... bolingo, me susurre ma conscience.

Ses yeux disparaissent un instant et son petit petit visage vient se planter devant moi.

_Je suis désolé, nous disons au même moment.

Elle me regarde dans les yeux puis sourit.

_Je m'en veux Marcus. Je n'aurai pas du réagir de cette façon.

_Mélanie...

_Non laisse moi finir s'il te plaît, elle me coupe, je... en faite j'ai eu peur.
J'ai toujours tout fait pour que personne ne voit mes faiblesses et... et le fait que tu ai su voir en moi ce que je cache depuis longtemps, m'a déstabiliser, elle baisse la tête, Je suis désolée.

Je suis perdu, je ne sais pas quoi penser.
Est-ce que c'est mal?
Je n'en sais rien.
Mais une chose est sûre, elle retrouvera le vrai bonheur.

_Marcus, elle me sort de mes pensées.

Je me tourne vers elle.

_Tu ne dis rien?

Je souris puis m'avance vers elle et la serre dans mes bras.
Les effluves de son parfum se frayent un chemin jusqu'à mes narines.
Elle m'avait manqué.
Elle entoure mon corps de ces petits bras.

_Tu m'as manqué, je souffle dans son coup

_Toi aussi.

Une larme s'échappe de mon œil.
Je devrais arrêter de pleurer comme une madeleine à tout bout de champ, on dirait un bébé.

_Marcus?

_Hum? Je me redresse pour la regarder.

_Je veux bien être ta petite amie pour un jour.

Je souris de toute mes dents et la fait tournoyer.

Son rire empli le magasin.

Je crois que l'idée qu'elle soit ma petite amie tout court me plaît bien.

_Ozo kweya na piège ya bolingo, dit joyeusement ma maudite conscience.

Na ndimi ko kweya, soki eza pona ye.