Chapitre 19

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VALENTINO

Pendant que je la raccompagne en voiture, je sens le mal à l'aise flotter dans l'habitacle.

Je racle ma gorge avant de prendre la parole :

- Pourquoi, tu me fais la gueule ?

Mes mains deviennent moites sur mon volant. Tandis que Mencia est installée sur le siège passager, entrain de tenir le pendentif de son collier entre sa main.

Elle est tout aussi nerveuse que moi. Je le sens.

Lorsqu'elle se tourne vers moi, ses yeux sont pleins de reprochent.

- Tu ne m'as envoyé aucun message de la journée et tu te pointes tranquillement au Rill Bar en compagnie de Rosalia, repond-elle le visage contrarié.

Bordel !

Subitement, une colère m'empare en repensant à se plouc de Nino, entrain de la dévorer des yeux et de la collée en permanence.

- Et toi, tu n'arrêtes pas de te faire draguer par cet enfoiré de Nino, grogne-je.

Je l'observe et m'aperçois qu'elle fixe la route droit devant elle, les joues rougies de colère.

Merde ! Je suis entrain de m'enfoncer et je n'ai vraiment pas envie de me disputer avec elle.

Quand, j'ai proposé de la raccompagner au campus, c'était parce que j'avais besoin d'être près d'elle.

- Ce n'est qu'une copine, rien de plus.

- Ah, donc tu aimes coucher avec tes copines, déclare-t-elle en se tournant vers moi et haussant ses sourcils.

Bon sens ! Pourquoi, les filles sont tellement compliquées ?

- Je te l'ai déjà dit, que je ne baise plus avec elle ! Mais, elle fait partie de notre groupe, reponds-je plus calmement sur mes derniers mots.

Elle me toise quelques secondes, puis elle se retourne vers la vitre pour fixer le paysage et le silence ressurgit.

Depuis deux années, mes potes et moi fréquentons Rosalia sur le campus. On a quelques délires ensemble. Dès le début, elle a su que j'étais sans attache et qu'il n'y aura jamais rien de plus entre elle et moi.

Certe, je l'ai baisé pas mal de fois, toutefois je ne ressens absolument rien pour elle. C'est uniquement une copine de délire avec qui je m'éclate de temps en temps.

Putain !

Je réalise que l'on ressemble à un petit couple entrain de se disputer. Ce qui j'avouerai est la toute première fois que ça m'arrive.

En tant normale, je m'en fou complètement de ce que les filles peuvent penser. Je les baise et je passe à autre chose.

Un point c'est tout !

Or elle, c'est différent. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle n'est pas du tout comme les autre filles que je fréquente.

Je suis continuellement attiré par elle comme un putain d'aimant.

Le début de la rentrée, j'avais beau tenter de l'éviter et de la repousser, mais c'était plus fort que moi, il fallait que je m'approche d'elle encore et encore.

Valentino ( En Pause ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant