Chapitre 44

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MENCIA

Valentino me sort de la voiture en me portant dans ses bras. J'ai terriblement envie de le serrer tout contre moi, mais mon corps ne bouge toujours pas. J'entends tout ce qui se passe autour de moi, mais je suis incapable de prononcer un mot.

Mes pensées sont confuses et incohérentes, mais je suis bizarrement consciente de tout ce qui se passe.

Je perds complètement la tête. Cette drogue me rend dingue, je n'ai qu'une seule envie, que ça s'arrête une bonne fois pour toute. Je me sens impuissante, sans aucun moyen de me délivrer de cette substance qui s'écoule dans mon organisme.

Le temps passe lentement. Je ne sais même pas combien de temps je suis dans cet état lamentable.

Je sens que l'on me pose sur ce qui me semble être un lit. Doucement et avec soin, les bras de Valentino s'écartent peu à peu de moi.

- Quand va-t-elle se réveiller ?

La voix de Cécilia résonne dans la pièce comme un marteau piqueur. J'ai mon cerveau embrumé et la tête qui tourne lentement et douloureusement.

- A vrai dire, je ne sais pas. Normalement, les effets du GHB durent environ douze heures. Et ça fait déjà deux heures.

Le matelas est doux et moelleux, toutefois j'aimerai tellement me blottir dans les bras de Valentino. Sentir sa peau contre la mienne et de pouvoir m'endormir paisiblement contre lui. J'ai toujours adoré voir ses muscles se contracter sous sa peau douce et soyeuse.

Mon esprit est en train de divaguer à nouveau. Ce balancement constant entre la clarté et la confusion est insupportable.

- On va vous laisser tranquille. Prend soin d'elle cette nuit, nous reviendrons demain pour voir comment elle va, annonce la voix de Mélissa.

J'entends par la suite la porte qui se ferme, puis aucun bruit se fait entendre.

J'ai la tête lourde. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis allongée sur le lit, mais j'ai affreusement soif.

Quelques secondes plus tard, j'ai l'impression que l'on pose une main sur ma joue.

- Putain Mencia, je suis vraiment désolé.

J'entends ses mots qu'il me murmure à l'oreille, cependant je suis incapable de lui répondre. Je sens juste que je somnole encore et que mes paupières se ferment à nouveau.

Je me réveille peu à peu dans l'obscurité.

- Où sommes-nous ?

Je ne suis pas sûre que les mots sortent de ma bouche et qu'elle soit synchronisée avec mon cerveau.

- Nous sommes dans ta chambre.

Je sens quelque chose passer sous moi.

Est-ce le bras de Valentino ?

Je n'en suis pas sûre.

On m'entoure la taille et la chaleur d'un corps envahit le mien.

Je prends une profonde inspiration de ce merveilleux parfum musqué qui m'est familier.

Toutefois, mon corps tremblotte, lorsqu'on me soulève et que l'on me passe un t-shirt par dessus la tête. Par la suite, je sens une douce caresse sur mon avant bras et mon cerveau me dicte de hurler d'arrêter de me toucher. Mais quand mon esprit revient à la réalité et que je réalise soudain que ce n'est autre que Valentino, il efface d'un coup de vent le souvenir dégoûtant des mains d'Enzo sur mon corps.

Valentino ( En Pause ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant