Valentino ( En Pause )

Chapitre 36

Être dans le cocon familial m'a fait le plus grand bien. Mon père m'a traitée comme une princesse depuis que je suis rentrée à la maison.

Nous avons passé les fêtes de fin d'année en famille en compagnie du frère de ma mère et de sa femme Élise et de leurs deux petites filles Louise et Alice.

Louise a six ans, et Alice a quatre ans. Mes petites cousines ressemblent à deux adorables poupées. Leurs cheveux couleur de blé et leurs yeux verts me rappellent ma mère.

C'est incroyable comme elles peuvent lui ressembler.

Il est vrai que mon oncle Antoine est la copie conforme de ma mère.

Avant leur départ, nous sommes allés au cimetière déposer un énorme bouquet de tulipes rouges sur sa tombe.

Mon oncle nous a gentiment demandé d'être seuls avec elle. Pendant quelques instants, il y eu un silence parmi les arbres et les feuilles mortes.

Nous étions à quelques pas de lui, et je voyais des larmes couler sur ses joues rougies, tandis qu'il caressait le marbre froid qui recouvrait ma douce mère.

Le temps s'est arrêté, je me suis souvenue de toutes les années précédentes où elle était encore avec nous. Elle avait un sourire angélique qui nous faisait fondre sur place. Elle était une combinaison de chaleur et de lumière. Ma mère brillait dans tous les coins de notre maison.

Quand mon oncle Antoine s'est retourné, son visage exprimait une tristesse poignante, mais c'est aussitôt ressaisi devant ses filles, en les soulevant dans ses bras, et en leur montrant un sourire qui représentait de l'amour.

Mon père m'a regardé avec ses yeux tristes, puis m'a embrassé le front, et nous sommes tous retournés à nos voitures.

Nous les avons salués, en les invitant l'année prochaine à passer les fêtes de fin d'année comme à son habitude à la maison.

Mes cousines m'ont serré dans leurs petits bras, j'ai pleuré des larmes de joie, mêlées à une légère teinte de tristesse, sachant que je ne les verrais pas avant l'année prochaine, car elles habitent à des kilomètres de chez moi.

Mon oncle m'a serré aussi contre sa poitrine et m'a murmuré qu'il serait toujours là pour moi et mon père. Mes larmes ont doublé, mais la joie d'entendre ses paroles m'a touché au plus profond de mon cœur.

Après leur départ, mon père et moi sommes rentrés à la maison. Il était déjà 21 h 30, je nous ai préparé deux tasses de chocolat chaud, que nous avons dégusté dans le fauteuil. J'ai posé ma tête sur son épaule et nous avons tranquillement regardé la série préférée de ma mère " Friends ".

Aucun de nous deux n'a dit un seul mot, car la présence de l'autre suffisait à notre bien-être.

Nous avons regardé une bonne dizaine d'épisodes, puis nous sommes allés nous coucher.

Il ne me reste plus que deux nuits à la maison et ensuite, je devrais retourner sur le campus pour reprendre mes cours.

Je suis contente, puisque je peux retrouver mes amis et surtout Valentino, mais mon père va terriblement me manquer. Ma maison va me manquer et tout ce qui me relie à ma mère.

****

C'est dur de se réveiller ce matin. J'ai très mal dormi, car je n'ai pas pu m'empêcher de penser au message que j'ai reçu de cet inconnu sur le campus. Je me demande à quel point cette personne est capable pour nous faire du mal.

Je descends rejoindre mon père dans la cuisine.

- Bonjour papa, dis-je en m'approchant de lui pour lui faire un bisou sur la joue.