Camille
Je sens sa queue en érection presser contre mon tanga. Je l'aurais retiré que je me serais déjà empalée sur son membre. Je veux qu'il me prenne, qu'il me fasse jouir, j'ai tant besoin de m'abandonner dans ses bras, entre ses cuisses, le sentir en moi. Gabriel me porte jusqu'à sa chambre et me dépose sur son lit tout en restant au-dessus de moi. Nos lèvres ne se sont pas quittées une microseconde. Je me surprends à me demander combien de femmes sont passées par là avant moi, et combien suivront. Je me demande si la même pensée les a traversées alors qu'elles jouissaient.
Délaissant mes lèvres, il se dirige par petits baisers le long de mon cou, puis de mon trapèze vers mon sein gauche, une main enveloppant sur celui de droite. Je gémis quand sa langue encercle mon téton, le titille, et que de son pouce il fasse rouler l'autre, le durcissant.
Je renverse ma tête en arrière dans un râle.
Je sens un orgasme arriver, je le relâche dans un soupir satisfait.
Je le regarde, impatiente, prendre un préservatif dans sa table de chevet et se couvrir. Se plaçant au-dessus de moi, je ne peux réfréner un grondement primal quand il s'enfonce en moi. La sensation est libératrice. Il ne perd pas de temps et me donne des coups de bassin autoritaires. Son ardeur me conduit à l'extase. Je m'abandonne complètement, reniant tous mes principes. Tant pis si j'en souffre demain. Mon instinct animal cherchant à s'accoupler a été libéré, ma libido refoulée s'offre. Je ne suis plus que jouissance. Il me prend comme je n'ai jamais été prise par un homme. J'ai l'impression d'exister. J'ai arrêté de compter les orgasmes qu'il me donne. Il se contrôle toujours et n'est pas encore venu. Je me demande si je survivrai à une nuit entière d'orgasmes multiples. Lui demandant de se placer sur le dos, je prends le contrôle de mon plaisir. Je me mets à califourchon et glisse le long de son membre. Je me concentre pour ne pas jouir sous la sensation de m'empaler jusqu'à la garde. Rapidement, je me déhanche afin de le sentir tout en moi, puis je rythme mes mouvements. Je me sens belle à travers ses yeux. Je me demande à quoi ressemblaient ses conquêtes précédentes. Je sais qu'il n'est pas très regardant, je l'ai observé s'essayer avec miss robe argentée. Je me mords la lèvre inférieure, quand il se met à caresser mes seins. Le rythme est plus lent, plus contrôlé. Je prends le temps de monter et de redescendre pleinement le long de sa colonne de chair. La sensation est si bonne, je me découvre autre, nouvelle.
Je remonte un peu trop et son membre m'échappe, redescendant, il vient taper mon anus. Je m'arrête, interdite. Jamais personne n'a été en ce lieu tabou. Je me redresse à nouveau, mais pas trop, appuyant à nouveau. J'ouvre les yeux, et je vois Gabriel qui me regarde intensément, les yeux brûlant de désir. Je me redresse à nouveau pour me laisser redescendre. Je sens son gland pousser, forcer son entrée. Une sensation s'empare de moi. Je me penche pour l'embrasser tandis que je bouge afin qu'il puisse s'insérer. Lorsque son gland me pénètre, il étouffe mon cri dans sa bouche, me serrant contre lui. Il m'embrasse tendrement tandis qu'il s'enfonce par à-coups. J'hésite entre la douleur et le plaisir. La sensation de son sexe en moi est indescriptible. Le sentir se frayer un chemin. Il m'embrasse alors que je pleure.
Retirant son préservatif, il se couvre à nouveau en reprenant le contrôle. Je regarde ses testicules gonflés de désir, je les devine gorgés de sperme, prêts à se répandre. J'entoure son cou de mes bras et je relève mon fessier pour qu'il me possède pleinement. S'aidant de sa main, il s'enfonce et je jouis presque instantanément de le sentir à nouveau dans mon fourreau. Gabriel me donne tout ce qu'il a, avant de se pencher brutalement pour m'embrasser dans un spasme équivalent à 9,7 sur l'échelle de Richter. Le tremblement se répercute en de longues micro secousses. Le râle de jouissance qui s'empare de moi est dévastateur. C'est un tsunami qui me ravage. Mes gémissements, mes râles se transforment en un orgasme rauque et puissant.
Je m'écroule dans le lit, le sang battant à mes tempes, le souffle court, décoiffée et trempée de sueur. Gabriel retire son préservatif et il va rejoindre le précédent dans la poubelle. Essoufflé, il s'allonge à mes côtés, et est assez galant pour être câlin, m'embrassant tout en me caressant. Je me sens belle.
« Merci », murmurais-je en l'embrassant tendrement.
« Tu as été fantastique », me rassure-t-il.
La fatigue s'empare de moi, je ferme les yeux quelques instants avant de rentrer chez moi.
J'ouvre des yeux encore bouffis de sommeil. Je plie les jambes pour m'asseoir dans le lit, mais j'arrête aussitôt, une douleur me traversant le corps. Mon entrejambe est douloureusement heureux de sa nuit, moi moins. Je bascule mes jambes pour me lever, les muscles de mes cuisses sont incapables de me supporter. La dernière fois que j'ai ressenti une telle douleur aux jambes, c'était à l'école lors des cours d'EPS. J'ai l'impression d'avoir couru un marathon, d'avoir fait du saut de haies. Je prends une grande inspiration et, en serrant les dents, je me redresse tout en prenant appui contre le mur. J'ai mal partout, surtout à un endroit où je n'avais jamais eu mal auparavant. Un souvenir me revient, où croupe en l'air, la tête dans l'oreiller, Gabriel me martèle l'arrière-train en cadence. Moi qui ai toujours refusé que quelqu'un joue par là. Je me souviens d'avoir joui tant de fois que j'ai fait des provisions pour au moins deux ans.
Je me sens complètement cassée. À moitié pliée, je me déplace à la recherche de la porte, mais je ne vois pas de poignée. Un léger ronflement m'indique de ma machine de sexe dors profondément.
Je me souviens soudain que la porte ne s'ouvre pas, mais coulisse.
Quelle idée à la con !
Je trouve le petit espace me permettant de m'extirper en silence de la chambre. Je ramasse mon soutien-gorge, mais je ne trouve pas mon tanga. Il doit être dans la chambre. Oui ! Merde. Tant pis.
Je trouve mes chaussures, mais pas mes vêtements. Je ne veux pas allumer pour le réveiller. Salle de bain !
Ça me revient.
Là au moins, je peux allumer. Entre la chaleur du Club, l'alcool, la baise et la nuit ultra courte, j'ai une tête à faire peur ! On dirait un lémurien sous ecstasy. Les yeux cernés et bouffis. J'hésite une bonne dizaine de secondes avant de sortir telle quelle. Je ne veux pas prendre le risque de le réveiller, ne serait-ce qu'en me passant de l'eau sur le visage ou de me recoiffer avec les doigts. Je me glisse dans ma jupe, puis enfile mon top. J'enfile mes chaussures. À la fraîcheur du matin, j'enfile la chemise de Gabriel et la boutonne. Mon sac récupéré, sans faire de bruit, je me glisse hors de l'appartement. Je n'ai qu'une envie, prendre de l'aspirine, un verre de jus d'orange et surtout prendre une douche. J'ai eu un aperçu de l'odeur sous mes bras en enfilant mon soutien-gorge, la douche ne sera pas du luxe, j'ai l'impression d'avoir un camion-poubelle sous les bras. Après, et seulement après, je pourrais m'effondrer dans mon lit, si Élodie est rentrée seule, j'irai dans le sien, me coller.
Il me faut un moment pour me repérer. Mon sens de l'orientation inné me dit d'aller à gauche, aussi, par expérience, je vais à droite et au bout de nombreux détours, je retrouve mon chemin. Je marche encore courbée, les jambes un peu écartées. Je suis heureuse de ne croiser personne. À cette heure indue, en ce lendemain de réveillon, je salue les premiers rayons du soleil, le remerciant pour cette nouvelle année, en me souhaitant plein de bonnes choses, du bonheur surtout. Je m'en veux de partir comme ça, mais ma vie est trop compliquée pour le moment, et même si sexuellement ce fut la meilleure baise de ma courte vie, personnellement nous sommes trop différents pour que cela fonctionne entre nous. Même si l'on dit que les contraires s'attirent, ça prend un minimum de points en commun dans un couple. Je n'ai qu'une hâte, rentrer chez moi, retrouver ma vie et mes habitudes.
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Myka
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Mon adorable Boss
RomanceCamille a toujours pu compter sur ses amies. Orpheline depuis ses sept ans, elle se réfugie dans ses études en design graphique. Célébrant la fin de 2021 et de tirer un trait définitif sur deux années particulières, Camille démarrera 2022 avec un ca...