OS - Subaru ✨

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[TW: Transphobie/violence/dysphorie]
(Pronom du reader: He/Him]
(@Desprincesetderen <3)


La dysphorie.

C'était la première chose à laquelle je pensais tous les matins. Toute ma vie était schématisée sur cette sensation étrange, cette crise paralysante.

Depuis l'enfance, du moins aussi loin que je me souvienne, je savais que quelque chose clochait. Je n'avais absolument aucun mot pour décrire ce que je ressentais à ce moment-là, je ne savais pas ce qui se passait.
Au départ, on me disait que c'était de l'anxiété, que j'étais un enfant stressé et trop actif, ce qui entraînait des crises d'angoisses.
Les crises étaient de plus en nombreuses, j'étais au fond du gouffre. Je n'ai jamais été à l'aise avec moi-même, en réalité. Au fond de moi, je ne pouvais plus supporter mon reflet dans le miroir. Dès que je posais mes yeux sur un miroir, je n'avais qu'une idée en tête, briser ce reflet.

J'étais craquelé, détruit. Ça me bouffait la vie, j'étais en boule dans ma chambre, pleurant toutes les larmes de mon corps en espérant que quelqu'un vienne me libérer de mes chaînes... ce n'est jamais arrivé. J'étais isolé du monde, je ne trouvais ma place nul part, j'étais devenu l'échec familial, jusqu'à ce jour...

Je comprenais enfin. Je n'étais pas celui que je pensais être en réalité, je suis (Y/N), un homme.

C'est une conclusion très hâtive selon mes proches, que personne ne pouvait se réveiller du jour au lendemain et dire : « oh, je suis un homme ! ».
Derrière cette simple phrase, « je suis un homme », ce cache un parcours semé d'embûches. J'étais passé par tellement de stade émotionnel, par tellement de remise en question, et je me sentais enfin libéré d'un poids.

Les chaînes sont toujours là. Mais elles se détacherons petit à petit, je venais de comprendre que cette angoisse était de la dysphorie. Je ne sais pas exactement comment j'ai su, mais maintenant, je sens une grande différence vis-à-vis de mon propre regard. D'un côté, je me lançais un énorme défi, celui de vivre épanoui, droit avec moi-même, et malheureusement sous le regard d'une société malveillante.

Dans cette société, je ne suis pas accepté. Les choses sont claires pour moi, pour les plus violents, ce sont des agressions physiques à cause d'un pims du drapeau transgenre, un style trop masculin. De l'autre, une famille qui ne me considérait pas comme un fils, mais toujours comme leur fille. Une personne que je ne suis pas, que je ne serais jamais.
Un jour, le monde me verra tel que je suis. Je ne serais plus jamais (DeadName).

Je vais faire face à beaucoup de changement, beaucoup d'injustice et de souffrance, mais aussi à beaucoup de bonne chose. Un tas de rencontre m'attendait, beaucoup de nouvelles expériences et d'aventures dans la peau d'un nouvel homme.
Ma transidentité ne sera jamais ma faiblesse, ce sera ma force pour m'élever.

Mon monde est loin d'être rose malgré cette révélation, mais je sais que j'ai fais un énorme pas pour mon propre bonheur.

Cependant, j'ai du changer de lycée.
Mes parents ne voulaient pas prendre le risque que les autres parents d'élèves apprennent ma différence, ni qu'ils aperçoivent mon nouveau style vestimentaire.

Ce lycée avait la particularité d'être de nuit, ce qui avait ravis mes parents.

Ma rentrée c'était plus ou moins bien passé, j'avais même eu l'autorisation de porter l'uniforme masculin. Cette petite victoire m'avait donné une grande confiance en ce lycée, je sentais que j'allais être en sécurité et à ma place.

. . .

Je suis en danger de mort quotidiennement.

Tout d'abord à cause des élèves, une race vampirique compose 80% de ce lycée. Des vampires prêts à te briser la nuque, à s'abreuver de ton sang, des personnalités pleines de violence et assoiffées de domination.
Sans oublier le fameux détail que ce sont des vampires conservateurs. Ça ne diffère pas énormément des humains sur ce côté-là.

Préférence Diabolik Lovers 🧚‍♀️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant