She... [PROF/ETUDIANTE]

36

Était-ce une erreur d'accepter ?

Au fond, je ne sais pas encore si cela sera l'erreur de ma vie. Je ne peux pas refuser ce que j'ai cherché depuis tout ce temps, ce que j'ai désiré comme une enfant qui veut avoir tout ce qui souhaite à la seconde et quand il obtient, joue avec quelques minutes, le rejette comme une vieilles paires de chaussette puante.

Pourtant, ce n'était pas une simple paire de chaussette évidemment, c'était Athéna, la plus belle femme que j'ai rencontrée durant mes dix-neuvième années de ma vie. C'était celle sur qui j'ai pu enfin comprendre qu'on ne peut pas avoir ce qu'on veut et qu'il fallait ramer plusieurs kilomètres pour trouver ce qu'on veut et savoir aussi être déçu quand il le faut.

Je pense que j'ai assez ramé dans ma vie pour ne pas avoir pu accepter cette proposition ou peut-être j'étais trop fragile pour avoir à faire le choix ?

Enfin, c'est sûr là-dessus que je finis ma quarantième page de mon journal. J'espère que tu auras tes réponses à tes questions un jour Max et que dans quelques semaines, tu m'écriras de tes nouvelles, car je pense que tu ne manques pas qu'à ton journal en ce moment… J'espère que tu vois à qui je pense quand même.

***

- Réveille-toi, ça fait la cinquième fois que ta sonnerie à sonner en à peine 10 minutes !

Engouffrer dans mes draps, j'ai du mal à ouvrir les yeux même pendant quelques secondes, cette sensation d'être sur son petit nuage ne me déplaît pas.

- Max, si tu ne te lèves pas immédiatement, je pense que pour la première fois, tu vas me voir vraiment en colère et ce réveil, je vais le jeter par la fenêtre. Dit-elle d'une voix près de mon oreille.

- Non, pas touche à mon réveil, c'est un cadeau.

- Ah bon et bien de qui ? Dit-elle en la sentant se rallonger à mes côtés.

- Je ne peux pas prononcer son prénom, c'est comme un mot interdit.

- Roh, Max, tu sais très bien que si je prononce Voldemort, je ne serais pas maudit !

- Oui, mais ce n'est pas pareil, ce prénom-là vient d'un film fantastique et non de la réalité que je vis actuellement. Dis-je en resserrant ma prise sur ma couverture.

- Il faut que tu ailles parler à Jules…

Je me lève d'un coup, entendant son prénom après de nombreux mois sans l'avoir entendu, n'y vue.

- Enfin, tu te lèves, ce prénom n'est pas une malédiction finalement, mais une chance. Dit-elle en se tapant la tête.

Je me mis à froncer les sourcils.

- Ce n'est plus mon meilleur ami, tu le sais très bien et puis c'est lui qui a -

- Toujours similaire, "c'est lui qui a commencer", de vrais gosses. Exprime-elle en levant les yeux au ciel.

- Il a préféré sa petite amie, cette connasse de première à moi, et c'est à moi de venir lui déclarer mes excuses ?

- je pense que vous avez vos torts des deux côtés…

- Ah, c'est une première ça, écoute-moi bien -