[TOME 1]
🥇Prix du jury🥇
🥇Prix du public🥇
🥈2ème de sa catégorie au Giu Tournament 2o2o🥈
Une rencontre fortuite entre une emmerdeuse et un connard.
Une vie des plus simples au premier abord pour l'une, une existence sombre et remplie d'artifices...
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—TROIS !
Une puissante montée d'adrénaline me poignarda au plus profond de mes tripes. Tellement fort, tellement violemment, que tout me parut irréel.
Je ne contrôlais plus rien.
Tout m'échappait.
Son regard était dur, sombre et résolu. Il s'empara de mon bras et nous nous levâmes afin de nous précipiter vers la sortie. Le sifflement des balles me vrillèrent les tympans tandis que les voix de Carlos, Jacobs et Sebastian s'élevaient au milieu de tout ce chaos.
À chaque détonation de l'arme d'Isaac, mon cœur vrillait un peu plus. Par instinct je baissai la tête. Ma vue était brouillée par les larmes qui ne cessaient de couler, mes mouvements n'avaient plus rien d'ordonnés. Seule sa main qui avait glissée dans la mienne me guidait.
—Está bien, yo le ajudo ! (C'est bon, je vous couvre !) s'écria le Carlos.
Sa poigne s'était encore raffermie, je peinai à le suivre. Il me traînait littéralement.
Un soulagement de courte durée m'envahit lorsque nous atteignîmes le milieu de la terrasse où plusieurs corps sans vie gisaient sur le sol. Car alors que nous nous apprêtâmes à atteindre le sentier qui longeait l'habitation, un homme à la carrure imposante et au crâne rasé se rua sur lui. D'une manière tellement violente, tellement brutale, que je fus projetée en arrière et finis par m'écraser sur les graviers.
Je grimaçai.
Mes anciennes blessures refirent surface tandis que je me relevai avec difficulté. Mais lorsque je réussis à me redresser et à me camper sur mes deux pieds, une vision de terreur se profila sous mes yeux. Son assaillant le maintenait à terre. Un genou sur son abdomen et une main sur sa gorge, il lui assénait une série de coups de poings en plein visage.
—Isaac !
Paniquée, je regardai la scène complètement impuissante lorsque du coin de l'œil, j'aperçus une arme près d'un des type qui avait été abattu. Il ne m'en fallut pas plus pour arrêter de réfléchir. Je m'en saisis et vins la braquer sur la tempe de celui qui venait de réduire à néant notre tentative d'évasion.
—Lâche-le tout de suite, connard, intimai-je d'une voix tout sauf assurée.
L'homme cessa sur-le-champ tout mouvement. Isaac, quant à lui, me gratifia d'un regard que j'avais du mal à interpréter.
J'hésitai un instant entre la colère pour avoir eu une idée aussi stupide, ou bien la frayeur de me voir tenir entre les mains un engin dont j'ignorais absolument tout du fonctionnement. Toujours est-il qu'il semblait désormais craindre davantage mon incompétence concernant le calibre que je pointais, plutôt que l'autre montagne de muscles qui le maintenait à terre. Il profita malgré tout de ce court laps de temps pour s'emparer de son arme et lui coller une balle en pleine poitrine.