CHAPITRE 36

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[PDV Sara]

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[PDV Sara]

Un bruit sec et soudain m'extirpa sans ménagement des bras de Morphée, m'arrachant sans scrupule à ce délicieux mais néanmoins trop court sommeil dans lequel j'étais plongée.

À regret et après avoir lâché un grognement digne d'un Carlos dans son plus mauvais jour, je me redressai et m'assis en tailleur au milieu du lit. Les cheveux en bataille et le visage encore au pays des songes, j'observai d'un air suspicieux le responsable de ma mauvaise humeur à venir, c'est-à-dire Isaac, s'affairer à fouiller sans grande délicatesse les quelques meubles que comportait cette chambre.

—Euh... tu refais la déco ?

—Je cherche un truc.

Nan, sans déc' ?

—Mais encore ?

—Une enveloppe, grinça-t-il énervé tout en continuant son inquisition.

Mon cerveau étant encore dans le brouillard, je fermai les yeux en me pinçant l'arête du nez pour tenter de décoder ces maigres informations.

—Tu peux développer ? tentai-je en arquant un sourcil

—Pas l'temps. Lève-toi, on bouge.

Bonjour ma chérie, bien dormi ? Super, et toi mon...

—MAINTENANT !  

Je sursautai. 

L'air ahuri, je le regardai sortir visiblement agacé en claquant la porte derrière lui.

J'hésitai entre le rattraper et lui expliquer les bases de la politesse, ou bien prendre sur moi et filer sous la douche pour finir de me réveiller. Étonnement, je choisis la seconde option. Je ne voulais pas me prendre la tête. Les dernières vingt-quatre heures avaient été suffisamment intenses et je décidai donc de narguer mon ange gardien qui semblait s'être barré en congés sans solde en me répétant qu'aujourd'hui, allait être une bonne journée.

Après un passage éclair dans la salle d'eau, j'enfilai un short et un tee-shirt puis m'empressai de descendre les escaliers vétustes pour aller rejoindre les autres et accessoirement, prendre mon petit-déjeuner.

Arrivée en bas des marches et dans la précipitation, je manquai de percuter Léandro, l'ami d'Isaac que nous avions réveillé au beau milieu de la nuit et qui avait malgré tout fait figure d'une gentillesse incomparable en nous offrant un toit et le couvert. Tandis que j'allais me confondre en excuses, le vieil homme me devança et avec une mine réjouie collée au visage, me proposa de l'accompagner pour voir son bétail qui pâturait à quelques pas de sa maison. Je crois qu'en réalité, il voulait juste me faire plaisir en me montrant son cheptel dont il paraissait si fier. Cependant, le choix entre un café ou un tête-à-tête avec des chèvres de bon matin était vite vu.

Une bonne journée on avait dit, une bonne journée.

Avec la plus grande des délicatesses et armée de mon plus beau sourire, je lui fis comprendre que je passai mon tour. Il ne sembla pas m'en tenir rigueur et c'était tant mieux.

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