[TOME 1]
🥇Prix du jury🥇
🥇Prix du public🥇
🥈2ème de sa catégorie au Giu Tournament 2o2o🥈
Une rencontre fortuite entre une emmerdeuse et un connard.
Une vie des plus simples au premier abord pour l'une, une existence sombre et remplie d'artifices...
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Le basané se gara à côté de la sportive d'Isaac puis coupa le contact.
Un détail m'interpella.
—Il est où Fred ? demandai-je après avoir scruté les alentours.
Son regard en coin meurtrier réduisit mon envie de communiquer à zéro.
Ok je la ferme.
—Il t'attend à son bureau, se contenta-t-il d'aboyer avant de sortir de la voiture et de disparaître dans l'allée.
Ah...
Ce fut donc dans un état proche de la crise cardiaque que je m'y rendis.
Nerveuse, je frappai à la porte.
—Entrez !
L'atmosphère n'était pas loin de l'ère glaciaire.
Debout, mains dans les poches face à la large porte-fenêtre que comportait cette pièce aux tons chics mais sobres à la fois, il se dirigea vers son buffet sans m'accorder la moindre attention puis se servit ce que je supposais être un whisky. Pour ma part, prudente, je restai immobilisée près de la sortie.
Neutre et insondable, il s'appuya sur la tranche de son bureau. Les jambes croisées et quelques-unes de ses mèches brunes recouvrant son front, il faisait tournoyer son verre sans un silence religieux.
Résolue face à la sentence, je l'observai.
Sa chemise noire, entrouverte et aux manches retroussées, laissait percevoir les nombreux motifs sombres qui parsemaient sa peau ainsi que les veines saillantes de ses avant-bras. Son arcade gauche, elle, tressautait par moment. Signal flagrant d'une irritation évidente.
À sa manière, il transpirait le charisme et la défiance.
Pour être honnête, j'étais effrayée. Non pas par ce qu'il dégageait et laissait sous-entendre, non. Mais par moi. Par ce que je ressentais en sa présence. Je détestais éprouver ça.
—Trésor, finit-il par lâcher en levant son regard sur moi, tu m'fais chier.
—...
—T'es consciente que tu m'fous dans une situation de merde, là ?
—Écoute, je suis déso...
—Tu crois quoi ?! enchaîna-t-il d'un ton plus sec avant de vider son verre d'une traite. Que je veux te garder ici pour tes beaux yeux ?
—Mais non. Mais...
—On joue pas, ici ! cingla-t-il en amorçant un pas vers moi. Pas chez moi, pas avec moi !
—Mais je joue pas ! Juste... comprends-moi, toi aussi ! Je suis...
Son verre qui vola en éclats contre le mur à mes côtés me fit sursauter et par la même occasion, m'ôta tout élan dans ma tentative d'explications.
