CHAPITRE 7

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Il était déjà tard dans la soirée quand nous arrivâmes chez lui

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Il était déjà tard dans la soirée quand nous arrivâmes chez lui.

La route s'était effectuée dans le silence le plus total. Ni lui ni moi n'avions voulu donner un quelconque intérêt à l'autre et pour être honnête, ça m'allait très bien comme ça. J'étais épuisée sur tous les points et je redoutais de devoir faire face à Isaac une nouvelle fois chez lui. Dans son 𝑎𝑛𝑡𝑟𝑒, sur son territoire.

Car il fallait bien se l'avouer, il m'inspirait une crainte évidente et je n'arrivais pas à être objective en sa présence.

Je profitai que Barrosa soit au téléphone pour aller m'installer sur l'un des fauteuils, près de la piscine. De petits vagues dansaient sur la surface à cause de la brise nocturne. Des ondes apaisantes, des remous hypnotiques. Procurant une ambiance factice de quiétude et de sérénité.

Les yeux rivés sur les reflets de l'eau, j'espérai secrètement ne pas tomber nez à nez avec une de ses bimbos croisées l'autre soir. Car si tel était le cas, je pouvais officiellement classer cette journée comme étant la pire de ma vie.

Un rire nerveux m'échappa à cette idée.

—Foutu karma, maugréai-je à voix basse alors que je venais d'enfouir la tête dans mes bras.

—C'est donc toi l'emmerdeuse ?

Hein ?

Surprise par ce ton étranger, je relevai aussitôt le visage.

Un homme au cheveux châtain clair et âgé d'une trentaine d'années s'était installé juste en face de moi.

T'es qui, toi ?

Méfiante mais aussi douteuse quant à ma capacité à raisonner aujourd'hui, je me contentai de plisser le regard.

Moins j'en disais, mieux je me portais.

Ses yeux gris m'examinèrent un moment où il parut réfléchir. Puis un fin sourire vint ourler ses lèvres.

—Euh... on se connaît ? tentai-je.

Son sourire se prononça davantage mais il ne répondit pas. N'ayant apparemment pas l'intention d'assouvir ma curiosité, il se leva et alla chercher deux bières dans le bar mitoyen à la piscine.

—Tiens, dit-il en m'en tendant une tandis qu'il se rasseyait.

—Merci. Mais tu n'as pas répondu à ma question.

—Je suis un ami d'Isaac, lâcha-t-il avant de prendre une gorgée. Il m'a averti que t'allais passer quelques jours ici. Je m'appelle Sebastian.

Quelque chose me dérangeait dans son discours.

Tête penchée sur le côté, je le fixai tout en faisant glisser mon index sur le goulot ouvert de la bouteille que je n'avais toujours pas touchée. La bière entre les mains humidifia mes paumes. Le contraste avec sa fraîcheur et les températures encore chaudes de la soirée fit naître quelques gouttelettes qui roulèrent jusqu'à mes poignets.

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