CHAPITRE 21

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[PDV Sara]

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[PDV Sara]

—Magnez-vous, merde ! hurla Jacobs en scrutant les alentours.

L'issue de secours que nous venions d'emprunter débouchait sur une petite plateforme en ferraille, laquelle donnait accès à une échelle à la solidité plus que douteuse. En soi, la hauteur n'était pas spécialement conséquente mais suffisante pour accentuer mon manque évident de courage face au vide.

Malgré l'adrénaline qui pulsait dans mes veines, je me figeai. Mes jambes refusèrent de manière catégorique d'effectuer un pas supplémentaire.

—Euh, vous êtes sûrs ? demandai-je en avançant quelque peu mon buste pour jauger la distance qui nous séparaient de la terre ferme.

Grave erreur.

Je me mis à trembler.

—Certain que tu nous les brises, ouais, gronda Isaac avant d'agripper ma taille pour me mettre sur son épaule comme un vulgaire sac à patates.

—Hey, mais qu'est-ce que tu fous ?! LÂCHE-MOI ! hurlai-je en frappant son dos.

—Ferme-la.

Sourd et surtout insensible devant ma panique irraisonnée, il cala son arme dans son dos puis entama la descente.

Pitié...

La position dans laquelle je me trouvais ne faisait qu'accroître l'agitation qui m'habitait. Tête la première vers le vide, j'étais en première loge de ma plus grande phobie. Et c'était bien là le problème.

Si j'avais été une jeune femme posée et réfléchie, je me serais contentée de fermer les yeux en lâchant peut-être deux trois injures au passage, mais non. Le rationnel me fuyait comme la peste. Au lieu de ça, je préférai basculer dans une dimension où la pondération était bannie. J'attrapai alors le semi-automatique de Barrosa qui se trouvait sous mon nez pour le pointer sur son postérieur.

—Lâche-moi ou je tire !

Mon geste eut pour effet de stopper net son avancée. Il marmonna un charabia dans sa langue maternelle que je ne compris absolument pas tandis que sa prise sur l'arrière de mes cuisses, elle, s'intensifia.

—Trésor, commença-t-il d'une voix étrangement calme, ne joue pas avec ça. Remets tout de suite ce flingue à sa place.

—Pose-moi d'abord !

Un ricanement gras de sa part émana et se mêla au bruit de la circulation nocturne. Pourquoi, je n'en savais rien, mais je sentis la partie plonger à sa cause.

—Comme tu voudras.

À peine sa phrase terminée que la main qui crochetait mes jambes disparut de la surface de mon épiderme. La seconde d'après, une prise ferme sur mes chevilles me fit valdinguer de par-dessus son épaule. Dans une grâce proche de celle d'un phoque échoué sur la banquise, je m'écrasai sur le bitume, fesses en avant.

INCANDESCENT Où les histoires vivent. Découvrez maintenant