CHAPITRE 23

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Espérance

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Espérance

Le temps s'était comme arrêté.

En une phrase, je venais d'ouvrir une porte pour me dérober de cette toile invisible qui me maintenait captive. J'apercevais le bout du tunnel. Pour autant, un sentiment contradictoire se mêla au soulagement de pouvoir enfin reprendre le contrôle de ma vie.

Un sentiment fourbe.

Un sentiment malsain.

Mais un sentiment réel. Vrai.

Pour une raison qui m'échappait, un goût de trahison me brûla la gorge. C'était insensé, absurde. Pourtant il était bien là. Et je n'arrivais pas à l'ignorer. J'espérais juste qu'il ne soit que temporaire. Mes lèvres s'ouvrirent de nouveau et comme je le craignais, aucun son n'en sortit. Les mots refusèrent de s'exprimer davantage.

Confusion

—Mademoiselle, réitéra-t-il d'un ton plus grave alors que ses yeux oscillaient entre les deux hommes et moi-même, que se passe-t-il ?

—Euh... je...

La respiration du basané derrière moi était calme. En revanche, elle devint profonde. Je m'en aperçus grâce au rythme plus prononcés de son torse collé à mes épaules, trahissant son degré d'anxiété.

Du mouvement sur ma gauche me fit oser un timide regard vers Isaac.

Il s'était retourné et me fixait. À l'affût, aux aguets du moindre faux pas.

Quelques-unes de ses mèches brunes barraient son front, accentuant un peu plus ses yeux hostiles. Son visage était fermé, presque meurtrier, tandis qu'il portait une de ses mains dans son dos de manière tout aussi désinvolte que menaçante.

L'atmosphère se chargea d'électricité, la tension était palpable. Je savais ce qui allait se produire. Je les connaissais suffisamment maintenant pour savoir de quoi ils étaient capables. L'empathie ne faisait pas partie de leur vocabulaire, l'indulgence encore moins. Ôter une vie était leur seul et unique moyen d'enrayer les problèmes. Quels qu'ils soient. Peu importe les dommages collatéraux que cela pouvait engendrer.

C'était comme ça qu'ils fonctionnaient.

Panique

Affolée, je reportai mon attention sur le policier, toujours dans l'attente d'une réponse de ma part.

—Oui... je... balbutiai-je en tentant de me soustraire à la prise de Jacobs.

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