CHAPITRE 28

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Mortifiée par leurs intentions et le teint livide, j'avalai difficilement ma salive tandis que mon cœur martelait dans ma poitrine à un rythme tout bonnement dingue

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Mortifiée par leurs intentions et le teint livide, j'avalai difficilement ma salive tandis que mon cœur martelait dans ma poitrine à un rythme tout bonnement dingue.

Ma bouche s'asséchait et mes mains devenaient moites.

Je ne savais plus.

Je ne savais plus quoi dire ni quoi faire pour me sortir de cette situation.

Une nouvelle fois j'essayai de me soustraire mais ses doigts se resserrèrent sur mon épaule, enfonçant ses ongles au plus profond de mes chairs. Malgré tout je n'arrivai pas à détourner mon regard de l'homme qui se rapprochait encore. Toujours plus près. Ou plutôt, de la lame brillante et acérée qu'il tenait dans le creux de sa main.

—Tu ne peux pas fuir alors sois raisonnable, ma chérie. Ça ne sera pas long, je te le promets.

Ma tête se mit à naviguer de droite à gauche alors que chaque partie de mon corps s'ankylosait, s'engourdissait à mesure qu'il brisait la distance qui nous séparait.

—M'approchez pas ! hurlai-je en la repoussant violemment avec mon bras.

Surprise, elle fut déséquilibrée en arrière et chancela sur quelques pas. Pour ma part, je gémis sous la souffrance qu'avait engendré ce geste sur ma blessure partiellement ensommeillée.

Tant pis, je pris sur moi.

Les dents serrées, je la contournai pour me ruer sur la porte. Mais mon allant fut vite écourté par une large main qui agrippa mon cou avant de me jeter en arrière.

Mes traits se déformèrent, s'étirèrent en une grimace de douleur qui s'accentua davantage lorsque mon dos heurta le sol. Le visage dur et froid du type au couteau se profila alors au-dessus du mien. Debout, un pied de chaque côté de mon corps, il me toisa d'un air mauvais. Presque perverse.

—Tu comptais aller où, comme ça ? lâcha-t-il avec un rictus glaçant aux lèvres. Pas très sympa de vouloir nous fausser compagnie, ma mignonne.

Un goût de bile inonda mon œsophage. Les yeux arrondis de panique, mes lèvres se mirent à trembler et mon souffle devint haché. Saccadé. À peine le temps de comprendre ce qu'il disait que son poing s'écrasa sans ménagement contre une de mes pommettes.

Premier coup envoyé et premier dégât causé.

Le choc fut si violent que ma vision se brouilla. La virulence était telle qu'elle me coupa la respiration. Mes oreilles, elles, bourdonnèrent en réponse à cette attaque inqualifiable contre ma personne.

Je chutai, me noyai.

Toujours plus profond.

Toujours plus bas.

Plongée dans un état de semi inconscience, un goût ferreux se prononça sur ma langue ainsi que sur mon palais. Un goût âcre et désagréable, un goût de sang. D'un revers de la main j'essuyai la commissure de mes lèvres tandis que mes paupières s'ouvrirent et se fermèrent à plusieurs reprises.

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