CHAPITRE 3

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Je ne savais pas quelle idée m'était passée par la tête

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Je ne savais pas quelle idée m'était passée par la tête.

Campée sur les quelques marches qui menaient à l'entrée du fameux restaurant, je réajustai une dernière fois les pans de ma robe devant mon reflet que les portes fumées me renvoyaient.

Noire, longue, dos nu.

Simple mais efficace.

Mon rythme cardiaque était aux abords de la syncope. J'inspirai puis expirai de manière répétée afin de reprendre une respiration plus proche de la normalité.

Foutaises.

Le stress ne voulait pas me quitter.

En guise de nervosité, mes doigts s'entortillèrent sur le bout de la tresse épi que je portais retombant sur mon épaule. Longue, originale sans être trop chic, j'appréciais tout particulièrement cette coiffure.

Dernier coup d'œil pour vérifier le maquillage et...

—Mademoiselle, me fit le portier d'un ton solennel.

Gênée, je me redressai aussitôt.

—Je... bonsoir.

Accoutré d'un smoking à la coupe impeccable, il m'invita à pénétrer dans l'établissement dans un salut un peu trop théâtrale pour être honnête. Étrangère et aux antipodes de toutes ces formalités mondaines, je me contentai d'un sourire timide pour le remercier.

L'intérieur était superbe.

Un parquet luisant à la géométrie parfaite ainsi que plusieurs colonnes de marbre meublaient l'espace. Les tables, toutes occupées pour la plupart, se confondaient à la perfection avec l'état d'esprit du lieu. Raffiné, élégant, luxueux.

Cet endroit transpirait l'opulence.

Un malaise me gagna. Je ne me sentais pas du tout à ma place.

Lucide quant à ma capacité à enchaîner les bourdes lorsque j'étais anxieuse, je me concentrai sur chacun de mes pas avec toute la minutie qu'il m'était donné d'avoir.

S'agirait pas de se péter la gueule devant tous ces gens.

Nerveuse mais avec un calme feint, je balayai la salle des yeux. Il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour l'apercevoir.

Assis au bar, un verre devant lui qu'il faisait tournoyer d'une main, il était vêtu d'un costume gris et d'une chemise bleue marine. Tête légèrement baissée sur sa consommation, quelques-unes de ses mèches brunes lui retombaient en désordre sur le front.

Après m'être infligée une claque mentale magistrale pour intimer à mes hormones de la mettre en veilleuse, j'avançai entre les tables dans sa direction.

—Bonsoir, Isaac.

Son visage se leva de manière progressive à ma voix et ses yeux noisette trouvèrent les miens. Un fin rictus naquit à la commissure de ses lèvres tandis qu'il se redressa.

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