CHAPITRE 27

6.8K 243 6
                                    

[PDV Sara]

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

[PDV Sara]

Cent soixante-dix-sept...

Cent soixante-dix-huit...

Cent soixante-dix-neuf...

À la prochaine goutte qui allait tomber et émettre ce bruit vil et répétitif, j'allais péter un câble.

Cent quatre-vingts.

Malgré mon corps engourdi, je me levai brutalement du tabouret sur lequel j'étais assise et m'en saisis. D'un geste impulsif mais totalement inutile, je l'envoyai s'écraser contre la paroi en béton où un robinet rouillé dépassait.

Échec.

Non seulement je n'avais plus de siège, mais en plus de ça, l'eau coula davantage et le tintement intempestif s'intensifia.

Je m'accroupis le long du mur et pris mon visage entre les mains. J'avais chaud, j'étais éreintée et sur le point de craquer. Ça devait faire trois heures que j'étais enfermée ici, peut-être quatre. La petite ouverture grillagée située en hauteur laissait passer une faible luminosité, signe que la nuit n'allait pas tarder à tomber. Un brouhaha incessant provenait de l'extérieur, sûrement la rue. Quelques bruits de circulation mais surtout de foules. Pourtant, personne n'avait semblé prêter attention à mes cris et à mes hurlements d'appels aux secours.

À croire que c'était habituel dans ce décor.

Un élancement vif et soudain se fit ressentir au niveau de mes côtes, à droite. Un peu comme une épine, acérée et tranchante, qui s'enfonçait en continue dans mes chairs. Je me recroquevillai aussitôt en grimaçant, portant mes mains sur cet endroit devenu sensible. Les yeux clos de nouveau, je tentai de reprendre une respiration plus régulière pour atténuer la douleur. Au bout d'un temps inqualifiable, elle s'estompa progressivement mais sans jamais vraiment disparaître.

Je pestai tout en me massant les tempes, tête basse. Mes cheveux tombants de part et d'autre de mon visage. Un mal de crâne carabiné s'était également joint à la partie.

Je soufflai d'agacement, de fatigue et d'incompréhension.

Assise en tailleur à même le sol, je jetai un rapide regard à la pièce dans laquelle je me trouvais. Petite et relativement sombre, elle n'était dotée que d'une seule fenêtre, sur la gauche, condamnée par des barreaux où une maigre clarté passait. La porte se trouvait juste à côté.

Rien d'autre.

Excepté une petite carafe en métal ainsi qu'un verre sur un plateau posé un peu plus loin. Les murs, eux, étaient en parpaings rouges et paraissaient noircis par endroits.

Bordel mais où est-ce que j'ai atterri, encore ?!

Blasée, j'essuyai mon front perlant de sueur avec mon avant-bras. Ma peau était moite, une chaleur étouffante régnait. Je levai les yeux. De vulgaires tôles faisaient office de plafond. Je jurai de plus belle.

INCANDESCENT Où les histoires vivent. Découvrez maintenant