Chapitre 18

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Je revenais à la fête comme si rien ne s'était produit et que je ne venais pas de me faire engueuler par mon frère. Malgré le fait que personne ne prêtait attention à mon arrivée, je sentais que l'ambiance était tout de même pesante.
Vitali se mit à me prendre le bras pour qu'on danse. Je n'avais pas trop la tête à ça mais il me faisait rire.
Une douce mélodie passa dans les enceintes ce qui le fit me prendre par la taille.

- Je me rappelle que la dernière fois que j'ai fait cette danse avec toi, tu ne m'allais même pas à l'épaule. Aujourd'hui non plus.

Je ris franchement.

Quel idiot celui-là quand il s'y met !

On se laissa porter par le rythme de la chanson qui devenait de plus en plus entraînante. Je me mis à tourner sur moi-même tout en sautillant. Des éclats de rire s'en suivirent et suite à ça, Adèle qui roulait des pelles à Kaisen jusqu'à maintenant, décida de venir près de Vitali.
Alors qu'elle fasse son coller serrer à Skander que je connais depuis peu de temps, y a pas de soucis, mais pas à un proche. Comme je savais que ça allait vite faire monter ma tension je décidais de partir pour les laisser s'allumer en public.

Je me dirigeais vers ma chambre où se reposait Shan et voulus ouvrir la porte quand j'entendis une voix masculine à l'intérieur. Je m'arrêtais pour tendre l'oreille.

- Je ne veux pas que tu me touches, je ne veux pas te voir sors de cette pièce ! ordonna ma meilleure amie en tapant dans les coussins pour lui en jeter un.

- Shan ! Dis-moi ce qu'il s'est passé s'il-te-plaît. Je m'en fais pour toi.

- Tu ne t'en faisais pas jusqu'à maintenant de mon état ! Je ne veux pas de ton aide ! Casse toi !

J'ouvris légèrement la porte pour mieux les voir.

Shan était négligemment allongée sur mon lit, déjà démaquillée par les larmes qui avaient coulés sur ses joues tantôt. Skander lui faisait face au pied du lit.

- Je sais pas comment réagir à ce qui s'est passé ! Viens on tourne la page merde ! Vous les meufs, vous pouvez pas vous empêcher d'être sentimentale hein ! C'était un baiser, ça ne voulait rien dire !

Alors là.
Je ne peux pas laisser passer ça.

J'étais sur le point d'ouvrir la porte avec fracas pour débouler devant lui et le traîner jusqu'à la porte d'entrée, mais Shan fut plus rapide.
Elle se leva et le gifla.

- Le jeu que tu as proposé pour mieux pouvoir fuir ce qui s'est passé n'a pas fonctionné. Tu as fait un mauvais calcul ! Tu n'avais pas évalué le fait que j'étais déjà tombée amoureuse ! Non ce n'est pas qu'un baiser ! Tu aurais pu faire ça avec n'importe quelle fille qui l'avait déjà fait mais pas avec moi ! C'était mon tout premier baiser ! Ça signifiait énormément pour moi, comment tu peux avoir si peu de sentiments...

Elle tourna les talons et s'enroula dans la couette en lui demandant de partir.

- Tu es censée avoir un gage pour être tombée amoureuse, c'était le deal.

Elle marmonna.

- Tu ne penses vraiment qu'à ça malgré ce que je t'ai annoncé...

- Shan... Je ne sais pas ce que je ressens pour toi. Mais je ne suis pas prêt pour une relation sérieuse, j'ai besoin de changer entièrement mes habitudes de vie pour me mettre avec quelqu'un et c'était pas prévu. Tu es une fille bien Shan, mais je veux qu'on reste amis, s'il-te-plaît. Je sais que ce que je te demande est complètement égoïste mais je ne veux pas m'arrêter de te voir à cause d'une erreur que j'ai commise. Je veux te garder à mes côtés et que tu ne le crois ou non, continuer à te protéger. Que s'est-il passé ?

La liste de mes raisons de vivre (Et c'était mal parti !)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant