Chapitre 24

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PVD Camille :

Pendant que nous marchions vers la maison d'Audrey, j'avais discuté avec Aiden et Romane. Il s'avérait que Romane, qui m'avait attaquée le premier jour quand j'étais chez Carter, n'était pas si méchante que ça. Elle paraissait même être quelqu'un de vraiment gentil. Aiden, m'avait expliqué les règles à suivre en tant que louve-garou, et bien que peu nombreuses, elles étaient vraiment très strictes. J'avais voulu savoir qui était les Maîtres Loups, et c'est en entendant Shun qui répondait à la question d'Audrey, que j'avais eu la réponse à ma question. J'avais aussi l'intention de suivre les conseils de Romane et Aiden. Je fus distraite par la vision d'une maison gigantesque. Elle faisait trois fois la taille de mon ancienne maison. De loin, on aurait pu la qualifier de palace. La maison était entourée d'un très grand jardin, où l'herbe verdoyante poussait joyeusement. De grandes barrières entouraient ce jardin magnifique. Audrey nous fit entrer dans sa propriété. Elle ouvrit la porte à toute volée et entra en criant "bonjour". Pour une entrée remarquée, c'en était une. Nous entrâmes à sa suite. Shun fut le premier des loups à franchir la porte et ce fut le seul car je ne voulais pas entrer à l'intérieur. Pourquoi ? Parce que je voulais me transformer en louve pour avoir un semblant de liberté, ainsi que pour exprimer ma rage en hurlant jusqu'à ne plus avoir de gorge.


Je ne voulais plus avancer et alors que les autres me dépassais, je reculais et reculais encore. Shun vu ce que je faisait, et il vint me voir pour savoir ce que j'avais, pourquoi je ne voulais pas entrer. Il dû comprendre, car il me lâcha et entra de nouveau dans la maison. Cette fois il s'enfonça plus que dans l'entrée. Je l'entendis parler avec quelqu'un mais mon ouïe refusait d'écouter les paroles prononcées par Shun. La personne qui lui répondit n'était pas Audrey, parce la voix provenait de celle d'un homme. Shun revint accompagné d'un homme qui ressemblait énormément à Audrey. Cette ressemblance me troubla profondément. Pendant quelques secondes je fus incapable de parler, ni de bouger ne serais-ce que le petit orteil.

-Venez, entendis-je.

L'homme nous montra où aller, car il savait ce que nous étions et ce que nous avions besoin. C'était le père d'Audrey. Il avait les cheveux châtain clair comme sa fille, des yeux bleu-gris et vide de sentiments, des pommettes hautes, une barbe de trois jours. Il était vraiment bel homme mais je préférais largement Shun. Je respirais, absorbant le plus d'air possible et l'odeur de l'homme me parvint aux narines. Il portait l'odeur d'une femme autre qu'Audrey. Ça devait être la mère d'Audrey. Elle était passée où, d'ailleurs ? A peine avais-je eu le temps de poser la question dans ma tête qu'elle apparut sur le seuil de la baie vitrée de l'arrière de la maison.


Tout la meute était venue avec nous. A présent plus rien nous empêchait de nous changer, et prendre notre forme lupine. J'enlevais mes vêtements rapidement, et ma nudité ne me fit aucun effet, même devant des inconnus. Quoique, Audrey n'était pas vraiment une inconnue, étant donné que c'était la meilleure amie d'une amie que j'adorais... Elle ne m'étais pas inconnue. Une fois sur forme de louve, je m'étirais de tout mon long et baillât. Tous les muscles de mon corps étaient endoloris à case de la tension permanente de ces derniers jours. Je n'avais pas eu le temps d'y faire attention avant maintenant, mais mon odorat étant plus développé, mon envie de sentir tous les recoins d'herbe était difficile à retenir. Je levais la truffe et me retrouvais face au loup noir de Shun. Celui me fit un sourire de loup, qui ressemblait plus à une grimace. Je frottais ma joue contre la sienne pour le saluer. Puis les autres membres de la meute se joignirent à nous. Je reconnus Romane et Aiden en premier. Pas à cause de leur loup, mais de leur aura : elles étaient plu puissante que celle de Timéo, Destiny et Rayan.


Nous nous saluèrent tous, puis l'alpha poussa un hurlement. Nous nous joignîmes à lui, en un chœur de hurlement majestueux. J'aimerais pouvoir vivre ainsi toute la vie, mais je savais que des personnes auraient besoin de moi sous forme humaine. Sans comprendre tout ce qui se passait, j'entendis dans ma tête une voix que je connaissais parfaitement : celle d'Audrey !

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