Liées

Chapitre 4

Cette colère venait de nul part. Seulement en voyant la fille et le gars qui l'agressait, que cette rage était apparue.

Je me dirigeais presque en courant vers les deux personnes. Je pris le gars par son t-shirt noir et tirais. L'homme vola à plus de dix mètres de là où il se trouvait la seconde d'avant. Il se releva plus rapidement que je le pensais.

-Jamais tu n'aurais dû t'en prendre à moi ! tonna-t-il. Tu ne sais pas qui je suis et ce que je voulais de cette pouffiasse.

-J'en ai rien à faire de savoir qui tu es et ce que tu voulais d'elle, mais il est hors de question que je te laisse l'approcher de nouveau ! Et toi non plus, tu ne sais pas qui je suis.

L'homme en face de moi était plus grand que moi, il avait les cheveux long et noir, ses yeux étaient bleu très clair, presque blanc, il avait des pommettes hautes, mais l'expression qu'il affichait ressemblait plus à celle d'un yack en colère.

Il fonça vers moi tête baissée, sans doute dans le but de me faire un plaquage pour pouvoir m'immobiliser au sol, sans aucune défense. Alors qu'il arrivait à pleine vitesse vers moi, je me décalais en tournant sur moi-même. L'homme perdit l'équilibre et commença à trébucher. Il était à genoux, dos à moi. Je le vis tourner la tête vers moi avec un regard rempli de haine, mais aussi de peur. Cet agresseur avait peur de moi. Le problème, c'est que je ne savais pas pourquoi il avait peur ? Je n'avais rien fais d'extraordinaire ! Les hommes sont bizarres.

-C'est impossible ! murmura l'homme.

-Qu'est-ce qui est impossible, mon ami ?

Son regard n'exprimait plus de haine. Il était seulement rempli d'une peur qu'un enfant aurait eu en sachant qu'un monstre pouvait ce cacher sous le lit.

-Ce que tu as fais est impossible.

-Pourquoi ? Parce que je suis ne femme ?

-Non.... Parce que personne au monde n'est aussi rapide !

-Comme je t'ai dis tout à l'heure, tu ne sais pas qui je suis !

Tout d'un coup, l'agresseur afficha un sourire qui lui monta jusqu'aux oreilles. Avant que je le vois faire, il lança son poing vers mon visage à une vitesse surhumaine. Je savais que je ne pourrais pas l'éviter, donc je me préparais à recevoir le coup et à la chute qui s'ensuivrait. Je fermais instinctivement les yeux. J'attendis le coup mais rien ne vit me frapper le visage.

J'ouvris les yeux prudemment, et je vis que le poing que l'homme avait lancé avait été stoppé par une main inconnue. Je regardais stupéfaite à qui appartenait le bras mystérieux et découvris que, finalement, ce bras ne m'étais pas si inconnu que cela. C'était celui de Shun.

Il me regarda des ses yeux devenus jaune-orange.

-Surtout ne me remercie pas, beauté !

-Pourquoi devrais-je te remercier ? J'aurais pu faire exactement le même chose que toi... en plus lent. Et puis je savais que tu arriverais à temps !

-Tu ne savais même pas que je te suivais.

-Bien au contraire, je sais que mon chéri d'amour viendra me sauver n'importe où, même dans les flammes, finis-je sarcastiquement.

On aurait dis que cette réplique le comblait car il me sourit, d'un air charmeur.

-Tu n'as même pas idée de ce que je pourrais faire pour toi !

Cette phrase me serra le cœur. Bien sûr, j'étais prête à parier qu'il était encore sous l'emprise de l'alcool et donc il ne pensait pas à ce qu'il disait.

C'est dommage qu'il ne le pense pas, j'aurais été heureuse.