In one breath (EN REECRITURE)

Et si la vérité éclate

Gabrielle

Je ne voulais pas le suivre, je ne voulais pas passer plus de temps avec lui. J'avais peur de lui.

La façon dont Isaac a regarder Liam m'avait glacé le sang. Il n'était pas seulement énervé, il lui en voulait. Mais pourquoi? Je ne le sais pas. Je ne comprenais plus rien, les garçons me cachaient quelque chose et je voulais savoir quoi. Je ne pense pas que Isaac serait capable de me le dire mais Nate surement.

Les mains de Isaac se resserraient de plus en plus sur l'accélérateur et je resserraient mes mains sur son torse pour ne pas tomber. Je tremblais, mon souffle était irrégulier, mon regard vide se perdait, la force exercée dans mes mains se relâchait jusqu'à retomber sur les cuisses de Isaac qui se raidit sous mon contact. Une sensation chaude se fait ressentir sur mon épiderme. Il saisit ma main et la serra.

Je ne faisait plus attention à la route, ni au touché de Isaac. J'étais comme pétrifié, je n'arrivais plus à respirer comme si ma cage thoracique se rétrécissait de plus en plus, j'étais comme comprimée de l'intérieur. je ne parvenais pas à retenir mes larmes.

Je ne reconnaissais pas le chemin. et je pense même qu'il s'était trompé. Je n'avais même plus la force de sortir un mot de ma bouche.

Je devais me calmer et pour ça je devais arrêter de résister et me laisser aller. Alors je ferme les yeux et attends que la crise passe.

Je comprends que nous sommes à l'arrêt et ressens une pression autour de ma taille. Mes pieds ne touchaient plus le sol et l'air frais irritait ma peau.

J'étais de nouveau sur terre ou du moins sur une surface douce et confortable. Le mélange de l'alcool, de la fatigue et de cette crise, m'avait encore plus fatigué, alors je me laisse tomber dans un sommeil profond.

***

Dimanche matin

J'avais du mal à ouvrir les yeux, la lumière du jour traversait les vitres de la fenêtre et venait s'écraser sur la peau. Ma vue enfin de retour, je balaye la pièce et comprends immédiatement que je ne suis pas chez moi. Je commençais à paniquer et relève par réflexe la couette pour regarder si mes vêtement sont toujours sur moi. 

non

J'avais uniquement ma culotte et en haut, je portais toujours mon soutient-gorge mais j'avais un t-shirt large sûrement celui d'un homme. Je me relève et me teins désormais assise sur le lit. J'inspecte de nouveau la pièce et elle était bien sombre. Les mûres noirs, les meubles en bois très foncés. Je décide de sortir du lit et de vite sortir de cet endroit. J'étais à peine réveillée et j'avais encore du mal à réaliser. Je me dirige vers la porte mais celle-ci s'ouvre avant même que je puisse poser la main sur la poignée. Je me recule vite et attrape la lampe de chevet qui me servirait d'outil de défense. 

La silhouette de Isaac me fit face et mon arme tomba au sol. Je me mis à crier de peur et lui me fixait surement en train de me trouver ridicule.

- Tu as souvent l'habitude de prendre une lampe pour te défendre? lança t-il hilare

Je me baisse et ramasse l'objet tombé à ses pieds et me relève touchant presque son visage.

- Non seulement quand je me réveille dans une chambre que je ne connais pas, sans mes vêtements. 

- Oui désolé mais quand je t'ai ramenée hier soir, tu as fais une crise d'angoisse sur la route et quand on était arrivé chez moi, tu avais l'air endormi alors je t'ai mise dans ma chambre et ne t'inquiètes pas je n'ai rien regardé... ajouta Isaac en me regardant de haut en bas