In one breath (EN REECRITURE)

Fuir le passé

Isaac 

The night we met, Lord Huron

"Papa arrête s'il te plait.

PAPA LACHE LA

PAPA ARRETE TU LUI FAIS MAL

MAMAN RELEVE TOI-

MAMAN!"

Je me réveille en sursaut, en sueur, le souffle coupé. Plus le temps passe, plus mes cauchemars ressemblaient à la réalité. J'avais toujours voulu fuir mon passé et j'avais cru y arriver mais pourtant dans mon sommeil, il arrive à me rattraper. Mon passé me courre après s'accroche à moi. Ca me terrifiait. Plus personne n'était là mais pourtant une partie d'eux était toujours présente. J'avais beau fuir ça ne fonctionnait pas. Couper tout lien avec mon passé était inutile car il me retrouvait toujours. Mon passé me hante et me hantera toujours. C'est pourtant pas compliqué non? Il suffit de tirer un trait sur tout et de repartir à zéro? Mais alors pourquoi cela ne marche pas? Pourquoi rien de marche avec moi. J'ai tout essayé, absolument tout et rien ne fonctionne. Alors je suis condamné, à rester emprisonné dans mon passé, cette boucle sans fin qui refait surface au moment les moins convenus et désirés.

Je dépose mes pieds hors du lit laissant la fraicheur de l'air me faire frissonner. J'enfile un short de sport avant de passer un coup d'eau sur mon visage. Je pose mes mains de chaque côté du lavabo.

Et voila, j'y repense. Je repense à elle. Comme toujours. Son touché sur ma peau, ce désire, qu'elle même tient entre ses doigts. Le désir qui m'envahit à chacun de ses touchés. Je revois ses lèvres effleurer mon épiderme brûlant pour elle. Sa main glissant éperdument sur mon torse. Je la veux. Je ne peux attendre. Je veux cesser d'attendre ce jour. Le jour où Gabrielle Jones m'appartiendra.

Mais je sais comment elle est. Et malgré ce qu'il a bien pu se passer la veille, aujourd'hui elle fera comme si rien ne c'était passé. C'est du Gabrielle tout craché.

C'est donc comme un jeu maintenant pour moi. Réussir à avoir celle que j'attends depuis toujours. Mais ce jeu va devoir passer par la case reconstruction et pour ça je l'aiderai.

Gabrielle montre un masque, une image. Jamais la réalité. On la voit toujours comme l'image de cette fille souriante, sans problème qui vie sa vie tranquillement. Alors qu'en vrai c'est bien tout le contraire. Elle est admirable et si forte. Mais je veux l'aider, même si elle risque de ne pas accepter. Elle se relèvera je le sais. Elle en est capable il lui faut juste le temps de s'en rendre compte et de le comprendre.

En attendant les seules notifications que je reçois qui font vibrer ma table de chevet et qui me donnent l'impression que mon téléphone va exploser sont celle de Jeanne qui d'ailleurs m'a appelé bébé? sérieux elle est folle de me donner ce surnom car de 1 c'est vraiment ridicule et de 2 on est pas ensemble alors à quoi elle s'attendait en m'appelant de la sorte.

Elle doit sûrement me demander comment nettoyer ses escarpins maintenant que Gabrielle a vomi ses tripes dessus.

Ce matin j'ai juste entrainement avec les mecs et ensuite on passe tous l'aprem chez Nate.

***

J'avais laissé les mecs partirent devant moi après l'entrainement et je les ai rejoins quelques minutes après avec ma moto.