me relèveras-tu?

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Isaac

J'étais le fardeau de ma propre existence. Le poids de ma conscience. Le monde tournait tout autour de moi, me rappelant ainsi ma faiblesse. Etre fort, voilà ce que j'aurai voulu mais finalement je croulais sous ses mots. Il a crée un  monstre qui détruit tout ce qu'il touche. Il a réussi. La lumière des lustres au dessus de moi me brulaient la rétine. Assis sur cette chaise, entourés de bouteilles à moitié vide, dégageant cette forte odeur de honte. J'amenais mon verres en cristal à ma bouche, laissant couler ce liquide brun dans ma gorge et brûlant ainsi tous mes espoirs sur son passage.  Je me détruisais et pourtant c'était tout ce qui m'emplissait de sentiments. Je me resservi alors encore un verre, le leva ensuite dans les airs.

- Merci papa, me voila comme tu l'as toujours voulu, j'espère que tu es fière de moi! bredouillai-je 

- Hein papa, tu m'entends, tu penses que maman elle était fière de toi? 

- Tu penses qu'elle était heureuse de la vie que tu lui as donné?

- Tu crois qu'elle t'en veux de l'avoir détruite? 

- Alors papa?

- PUTAIN PAPA!

C'est quand on est le plus entouré qu'on a l'impression de se sentir seul. Je me posais simplement la question, comment ai-je pu en arrivé là un jour? Comment ai-je pu perdre tout contrôle sur moi-même? 

J'étais donc ivre, seul, sur cette fichu table de cuisine à boire sans pouvoir m'en arrêter. 

Nate m'avait envoyé plusieurs messages mais je n'avais pas pris la peine de lui répondre. Il allait peut-être débarquer d'une minutes à l'autre mais peu m'importe. Je veux juste me sentir libre. C'était tout ce que je demandais. Etre léger, me sentir en parfaite symbiose avec moi-même. Je veux juste ça, cette petite chose qui me rendrais enfin la vie que je voulais mener. Mais elles n'étaient plus là. Leurs rires qui envahissaient chaque espaces de la maison. Puis maintenant, tout n'est plus que poussières me rappelant sans cesse ma solitude face à ce monde. J'aimerai qu'elles me reviennent. 



***


- Isaac! ISAAC ouvre moi!

Le bruit des coups sur la porte me fit faire un réveil en sursaut. Je m'étais assoupi mais pour autant je n'avais en aucun cas dessaouler.  Je me mis a sourire nerveusement me remplissant alors un autre verre qui réchauffa mon corps aussitôt bu.

- C'est Nate Zack, ouvre s'il te plaît... sa voix s'apaisa soudain, l'emplissant d'inquiétude

Je parvins enfin jusqu'à la porte d'entrée après avoir percuté et déplacer plusieurs meubles sur mon passage. J'ouvris la porte tant bien que mal et vit Nate sur le palier déçu de me voir ainsi dans cet état. Je ne savais plus quoi dire, ni quoi faire, c'était trop tard. Il m'a vu, il a pu voir que j'avais cédé. Que j'avais rechuter. C'était surement pas beau à voir. Un nuage d'alcool s'étendait dans l'air au dessus de nos têtes. L'air en devenait enivrante. 

- Nate, t'es content de me voir? ma voix devint soudainement gaie mais empli de mélancolie.

J'agitait mes mains et mes bras dans les airs en faisant attention à ne pas renverser mon verre. Je faisais des grands gestes l'invitant à entrer. Mais il intercepta mes gestes de sa main. 

In one breath (EN REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant