In one breath (EN REECRITURE)

contre les règles

Gabrielle

-Un bal? demandai-je encore fatiguée de ma nuit creuse...

Cette nuit avait été... compliquée. J'avais craqué encore une fois et je m'étais effondrée. Mais cette fois-ci, il avait été là, il m'avait vu à nu et à présent, beaucoup de choses changeaient. Ce n'étais pas la première fois et je le savais, je m'en rappelais encore mais hier soir, dans cette chambre, c'était différent, comme si nous n'étions plus couvert des émotions de l'autre, comme si à présent nous les partagions. Et je pensais que cette faille qui s'était encore plus agrandie entre nos deux mondes me ferait peur mais elle me soulage presque. Parce que je sais que face à lui je ne suis plus complètement un secret et je n'ai pas eu besoin d'utiliser d'expliquer ce qu'il pouvait se produire lors d'un de ces écarts, il a juste eu à le regarder en face. Et c'était dans ses bras, dans ses bras à lui que j'avais réussi à me calmer, à reprendre mon souffle. C'était ce contact qui avait tout changé comme si ce que j'avais planifié venait de s'effondrer dans ses bras.

Quand il était sorti de ma chambre, je n'avais cessé de penser à ce moment, ensemble, je n'avais pas fermé l'œil de la nuit car trop de questions se bousculaient dans ma tête. Je ne comprenais pas comment on avait pu en arriver là. C'était du tout au tout avec lui. C'était toujours comme ça. Alors j'avais décidé de sortir de la chambre pour prendre un verre d'eau, mais je tombai face à Isaac, assis, endormi, au sol, à côté de la porte de ma chambre. Il avait passé sa nuit ici. A ce moment-là, mon hypothèse venait de se confirmer; tout a changé. Alors j'étais partie lui chercher un coussin et une couverture.

Puis ce matin il avait dû se réveiller bien plus tôt que moi car je l'avais trouvé déjà vêtu de son fameux pantalon et cette fois-ci d'un pull en cachemire noir qui lui allait un peu trop bien. Il m'avait attendu avec le petit déjeuner dans le salon de la suite pour discuter du programme de la journée et de la soirée...

- Oui, un bal! hurla Isaac sûrement épuisé par... moi à vrai dire.

- Mais je- non je ne peux pas!

- Tu vas devoir trouver une raison avec une bonne explication parce que tu n'as pas le choix. lança Isaac sèchement.

- La robe! m'exclamai-je comme une enfant

- Mais encore? souffla-t-il

- Je n'ai pas de robe. insistai-je

- Et pour toi ça c'est une raison pour rester dans la chambre toute la soirée? soupira Isaac encore une fois.

- Ecoute, à ce que j'ai compris c'est un bal organisé par une des plus grandes familles de ce milieu et la moindre erreur pourrait faire tout capoter-

- mhm, il m'invita à poursuivre mon explication.

- Donc une tâche sans robe au milieu de la foule risque de tout faire capoter, expliquai-je.

- En effet, si tu es nue dans cette foule, l'attention ne sera pas portée sur le discours, lança-t-il avec un sourire mauvais pendu à ses lèvres.

- Oh mais tu es drôle toi aujourd'hui, dis-je avec sarcasme.

- Oui ça m'arrive. Enfile autre chose que ton pyjama, et descend dans 15 minutes. On t'attendra dans la voiture avec Rosalia.

- Mais- et nôtre conversation s'interrompit avec le simple bruit du claquement de la porte derrière lui. Génial.

Je m'empressai de retrouver mon sac dans la pièce et en sortit deux bricoles ainsi que la fameuse trousse "d'éssentiels pour femme" que Rosalia avait préparée. Je ne connaissais absolument pas cette femme mais je la remerciai mille fois d'avoir mis des protections hygiéniques à l'intérieur... Elle me sauve!