In one breath (EN REECRITURE)

première immersion

Isaac

Plus de marche arrière, elle vient de rentrer dans mon monde. Le jeu est en marche...

Pendant le trajet elle n'avait cessé de poser un milliard de questions auxquelles je n'avais pas répondu car elle ne me laissait même pas une seconde pour le faire. J'en avais mal à la tête... Faut dire que lorsqu'elle s'y met, elle ne s'arrête plus.

Nous étions devant l'aéroport, Gabrielle ne daignait pas sortir du véhicule et nous l'avait fait comprendre en hurlant et en envoyant ses pieds dans tous les sens lorsque Richard avait tenté de la faire sortir. Je préférais ne pas me mêler de ça car d'avance je savais que je ne lui aurais pas laissé le choix et la douceur n'aurait plus fait partie de mes qualités. J'attendais donc patiemment avec une clope, adossé contre la voiture qu'elle pointe le bout de son nez.

Après une bonne quinzaine de minutes, j'entendis un claquement de portière un peu trop violent à mon goût. Le lion est sorti de sa tanière...

Elle ne me lança pas un regard et son air agacé avait pris le dessus sur sa jolie minoit. Elle portrait un jogging gris avec un haut noir à anche longue. Je l'avais réveillé donc cela devait être son pyjama. Elle devait encore plus me détester mais est ce que j'en ai quelque chose à battre? Absolument pas.

Elle fit quelque pas devant moi, avant de revenir sur ses pas et elle recommença cette boucle encore et encore

Est-elle hyperactive?

- Tu peux arrêter? soufflai-je froidement

Elle se figea soudain, dos à moi. Puis elle se retourna doucement et un rire sarcastique s'échappa de sa bouche.

- Je te gène c'est ça? fit-elle d'une voix mielleuse

- Tu me fous la gerbe à tourner comme ça, crachai-je

- Oh, à ce point? Il t'en faut peu... Mais j'aimerai bien savoir, puisque je suis curieuse, comment toi, Isaac, aurait réagis quand de beau matin on vient gentiment le réveillé en s'acharnant comme un taré sur sa porte et qu'on le jette dans un voiture pour prendre un avion direction Rome sans en savoir la raison... Alors dis moi?

Je la fixai sans un mot et elle fit de même. Cette conversation et ce voyage ne rimait à rien. Nous deux à cet aéroport en direction de Rome n'avait rien de normal. Gabrielle, si prêt de découvrir mon monde, m'effraie mais pourtant je ressentais une certaine excitation. Soudain la voix de mon conseillé brisa cette querelle de regard aux attraits enfantin et nous rappela l'heure du vol.

Gabrielle soupira mais je ne relevai pas. Les portes de l'aéroport s'ouvrirent, un dernier souffle et le spectacle commence...

***

Nous étions dans l'avion, chacun assis dans son compartiment. Nous avions décoller depuis 30 minutes. Elle ne m'avait pas adressé la parole mais depuis quelques minutes, sa nouvelle occupation était de fouiller sa cabine dans les moindre petit recoin.

- WAW on a même un mini bar... et... OMG on a une tablette pour commander l'écran!

Elle était émerveillée par tout ce qu'elle voyait et c'était plutôt mignon. Puis soudain elle surprit mon regard posé sur elle.