Je l'attendrai...

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Isaac

Briser et être brisé sont deux opposés mais une infime frontière les séparent, j'en suis le parfait exemple. Un être brisé, brisera à son tour. Un être détruit, détruira lui aussi. Il suffit d'un instant d'égarement, cette fraction de seconde où vous n'habitez plus votre conscience pour commettre une erreur. En un souffle, j'ai réduis à néant mes espoirs pour que Gabrielle Jones veuille encore me voir faire partie de sa vie.

Il fallait vraiment qu'elle se retrouve chez moi à cet instant ci?
Et son visage, le voir perdre son sourire, ses espoirs en me voyant était un supplice. Nate m'avait pourtant promis qu'il ne dirait rien et pourtant elle était bien là, dans mon appartements, à contempler ces putains de bouteilles et à me regarder avec pitié. Tout le monde sauf elle, je ne demander que ça, mais comme quoi c'était déjà trop.

Ca fait une heure qu'elle est partie, une heure pendant laquelle j'espérai que tout ne soit qu'un rêve ou bien un mauvais cauchemar. Je me teins avachi sur mon canapé, la tête dans mes mains, mes coudes sur mes genoux et je n'arrête pas de réfléchir. A quoi? Moi même je ne sais pas. Il y a seulement un vide, un vide qui s'étend et qui s'est éprit de moi. A présent en moi, il y restera. C'est déjà trop tard pour le faire fuir. J'espère passé cette fin de journée de merde seul, m'endormir en étant sur que Gabrielle va bien, et après, m'éloigner d'elle. Je ne la mérite pas. Je la protègerai de tout pour toujours, je le protègerai de moi, de la personne que je suis et que je peux devenir en une fraction de seconde, cet instant d'égarement qui peut tout propulser sur son passage. 

Un dernier coup retentit sur la porte. Mon souhait ne sera pas exhaussé. Je ne me relève pas, je joue au silence et espère que la personne se lassera et s'en ira. Mais rien, les coups retentissent encore et encore accompagnés d'une voix.

- Isaac putain, ouvres cette porte!

Je reconnu la voix de Nate. Ses poings tambourinaient sur la porte, faisant trembler la cloison qui nous séparait et surement qui me protégeait de lui. Je me relève alors à l'aide mes mains et me dirige vers la poignée. Je tanguais de gauche à droite en marchant et une douleur dans mes tempes se créa. 

- J'arrive...j'arrive... 

Je fermais à moitié mes yeux tandis que ma mains s'agrippa à la poignée avant de déverrouiller la serrure avec les clés qui y pendaient. Au premier cliquetis, j'entendis les talons de Nate rebondir sur le sol.

Est-il excité?

Puis au deuxième cliquetis, la porte de propulsa contre le mur me faisant aussitôt reculer avant d'apercevoir le visage de Nate déformé par la rage. Mon hypothèse se révéla être bonne lorsqu'il me décrocha son poing en pleine figure.

- T'es un putain d'enculé! hurla Nate 

Il envoyait ses poings en direction de mon visage et j'essayais tant bien que mal de les esquiver malgré cette douleur logée dans mon crâne. Son visage demeurait envahi par une haine profonde envers, moi? Il n'allait donc pas s'arrêter. Alors je décidai de répondre par mes propres poings. Et voila, une scène super intelligente de mon meilleur pote en train de se battre avec moi... putain c'est si intelligent...

- T'es vraiment... un sale... con! lança t-il essoufflé alors qu'il était sur moi à me ruer de coups.

Je me sortis de son emprise avant de me relever et de lui tendre une main pour l'aider. Il l'écarta en la giflant et se releva seul.

- Tu m'expliques ou pas? soufflai-je en passant une main dans mes cheveux

- Tu te fous de ma gueule là j'espère? J'ai eu Scott au téléphone, il est venu chercher Gab en bas de chez toi et il l'a conduit à l'hôpital pour une entaille au bras à cause d'un putain de connard alcoolique!

Je ne répondis rien, je me contentai de rester silencieux et d'écouter. J'étais conscient de ce que j'avais fait et j'avais honte, peur et putain je donnerai tout pour revenir en arrière et effacer ce moment d'égarement. 

- Je sais que c'est difficile en ce moment et tu sais que je serai toujours présent, même si d'après toi le seul moyen de surmonter cette étape est de boire. Mais par contre rejeter les personnes qui essayent de t'aider et leur faire du mal ça non! Mes c'est Gabrielle merde! Elle est comme ma petite soeur pour moi et nous tous alors si y'a une personne sur laquelle tu ne dois pas te défouler c'est bien elle! 

Il baissa la tête et relâcha mon regard. Puis il reprit.

- Et je sais aussi que tu tiens à elle et pour une raison qui m'échappe encore elle a moins de mal à te parler ou en tout cas à se confier auprès de toi que nous tous. Alors s'il te plaît, je te le demanderai qu'une seule fois. Préserve toi, avance, garde la tête haute car tu sais que l'inverse serai son plus gros plaisir et surtout ne fais plus jamais de mal à Gabrielle.

Je demeurai muet encore une fois, tout simplement incapable de sortir un mot. C'est vraiment la plus belle chose qui puisse arriver une amitié comme celle que j'ai avec Nate mais le problème c'est que je ne peux rien lui cacher et malheureusement parfois j'aimerai qu'il ne puisse rien déchiffrer sur mon visage.

Il tourna sur ses talons et se redirigea vers la porte. Il baissa la poignet...

- Comment va t-elle? demandai-je le coupant ainsi dans son élan. 

Il ne prit pas la peine de se retourner et répondit simplement d'un "bien" avant de sortir et de s'enfoncer dans ce couloir sombre.



***


1mois plus tard

"Bonsoir monsieur, je vous en pris asseyez-vous... Nous avons fait tout ce que nous avons pu mais je suis au regret de vous annoncé que vôtre..."

Putain de rêve à la con. Je me levais et pris un joint roulé au préalable la veille. J'enfilai un bas de survêtement et un sweat à capuche. enfin sur le toit, je m'installai à califourchon sur le rebord du toit et me grillai mon joint. La hauteur me donnait cette bouffée d'air frais que  . Je contemplais cette ville qui se réveillait à peine. D'ici tout paraissait si simple, si facile, si tranquille mais pourtant les travers de cette ville étaient bien plus sombre que tout.

Chaque année, je recommencer à faire ces cauchemars qui semblent si réaliste, si proche de cette réalité qui me donne envie de me pendre. Un mois s'est écoulé depuis l'incident avec Gabrielle et nous sommes déjà fin octobre le temps passe vite, vraiment très vite. Nous n'avons pas eu l'occasion de se revoir ou plutôt, nous avons fais en sorte de ne pas se croiser. Gabrielle ne venait plus chez Nate le vendredi soir, elle évitait toutes les soirées de terminales et rasait les murs au lycée d'après les dire de Lou. J'ai essayé de la croiser "par hasard" à ses entrainements qu'elle ne ratait jamais mais depuis quelque temps il fallait croire qu'elle les loupait tous. Elle était devenu invisible. Je voulais à cet instant seulement la voir. Quelque seconde, l'apercevoir de loin ou bien en photo mais je voulais la voir, je voulais voir son sourire, entendre son rire; j'avais besoin de la voir, il le fallait, il le devait. Je l'attendrai...


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Coucou tout le monde!

Je voulais atteindre le 40 ème chapitre mais j'ai visé beaucoup beaucoup trop haut. je me suis concentrai sur autre chose et j'en ai oublier le reste mais pas complètement car de nombreuses choses arriveront prochainement dans l'histoire.

Sinon, comment vous allez?

Gros bisous, je vous aime!


In one breath (EN REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant