Gabrielle
- Gab, vite aide moi avec ce fichu corset!
- Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu t'infliges ça, après deux verres de bière, tu vas exploser ! soufflai-je alors que je commençai à tresser le corsage dans son dos.
- Ecoute, tout est une question de style...
Une fois le corsage fait, je retournai Lou face au miroir. Elle était magnifique. Toute les deux , nous étions déguisées en sorcière. Nous portions de long gants en dentelles noirs, une robe noire à bretelles moulante et un chapeau noir à plumes. Pour le maquillage, j'avais laissé Lou aux commandes ainsi que pour la coiffure.
Lou se jeta dans mes bras, et m'enlaça pendant de longues secondes.
- Tu es magnifique Gabrielle ne l'oublie jamais et encore moins ce soir... me souffla Lou avant de replacer une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Elle me sourit et je lui rendit automatiquement. Ce mois-ci, Lou avait été énormément présente pour moi et je la remercierai jamais assez pour tout ce qu'elle a pu m'apporter. Elle ne m'avait surtout pas bousculé et m'avait laissé tout le temps dont il m'était nécéssaire. C'était donc la première soirée à laquelle je retournai depuis tout ce temps et j'angoissais déjà. J'ai beau aimé sortir, il y a toujours une part de moi qui me freine dans cet élan. J'angoissai plus particulièrement lorsque du monde m'entourait. Alors je faisais appel à l'alcool pour me détendre ou alors je m'isolais et préférais partir.
Nate aussi était présent. Il avait toujours été là pour moi, il était comme mon grand frère. Il avait tout de même cette fâcheuse habitude de me comparer à une enfant mais malgré cela, je ne pouvais me passer de lui.
Je n'avais pas non plus revu Isaac. A vrai dire, je faisais surtout en sorte de ne pas le croiser. J'éviter le stade de football, je me changeai dans les toilettes pour ne pas le croiser dans les couloirs des vestiaires, je rasais les murs du lycée, je me rendais chez Nate quand il m'assurait que Isaac ne serait pas là. Bref je me cachais. Pour ce soir, j'avais bien sûr demandé à Scott, Nate et Max confirmation de la présence de Isaac à la fête et tous m'avaient répondu qu'il n'y serait pas. Max passait nous prendre pour 20h... Après une séance photos dictée par Lou, il était enfin l'heure. En descendant les escaliers, mes bottines en main, je m'arrêtai dans la cuisine.
- Maman, Max est là. On y va. lui dis-je en la serrant dans mes bras. Elle écrasa un baiser sur ma joue et arrangea mes cheveux.
- Bonne soirée ma puce, fais attention à toi et amuses-toi bien. Si tu as un problème appelles-moi et remercie Max pour moi s'il te plaît.
J'acquiesce et fais demi tour vers l'entrée ou m'attend Lou.
- Bonne soirée madame Jones! lança Lou avant de sortir.
Lou s'élança à toute allure à l'arrière de la voiture me laissant donc monter côté passager.
- Mesdames, permettez-moi de vous dire que vous êtes putain de trop canon! s'exclama Max affichant un grand sourire.
- Aller roule Spiderman... oui, il s'était bien déguisé en Spiderman, car, selon-lui, il réussirai plus à chopper déguisé comme cela.
Lou et Max échangeait ou plutôt débattait au sujet de Scott. Max, lui, était persuadé qu'il se passait quelque chose entre les deux mais du côté de Lou, elle se justifiait en expliquant que ce n'était rien de plus que de l'amitié. Elle mentait... Bien sur que non ils n'étaient pas simplement ami, et ça depuis bien trop longtemps. Elle me parlait bien trop souvent de lui pour qu'il ne soit qu'un simple ami. Et en toute honnêteté, j'attendais ce moment, ce moment ou ils allaient enfin arrêté de se voiler la face et enfin dévoiler au grand jour leurs sentiments. Oui c'est très mignon et amusant de les voir se titiller comme des enfants mais si ils pouvaient enfin se le dire ça serait mieux.
De mon côté, rien de nouveau... Ma vie se résume au sport, à la lecture et à l'écriture, et à cette bande de fou qui m'accompagne chaque jour. Ils étaient tout le temps avec moi, rares étaient les moments ou je ne les avais pas dans les pattes et ça m'allais très bien comme ça. Ils m'avaient permis de me libérer. Quand je suis avec eux, j'ai cette impression de vivre... Ils me voient comme je suis et j'aime ce sentiment. Ils m'entourent dans toutes situations, m'apportent ce soutient dont j'ai besoin, cette joie qui m'emplit lorsqu'ils sont près de moi, ces petits instants si simple et pourtant vécu avec eux deviennent inoubliables. Ils sont ma famille et je m'en rends de plus en plus compte. Depuis toute petite, je les voient m'entourer, je les aperçois grandir et par dessus tout je les admire tous. Pour cette force et cette entraide qui leurs a permis à tous de devenir les incroyables personnes qu'ils sont aujourd'hui et c'est pour cela que je les aime, que je ne peux plus me passer de cette bande de fou.
De plus, il y a l'écriture. J'écris ma vie... Mettre des mots sur mes émotions, les décrire, les expliquer, est devenu mon exutoire. J'avais comme l'impression, qu'une fois l'encre posée, mes pensées se déversée. Comme une libération... Cette liste que j'avais rédiger représenter mon objectifs à atteindre, mes actes représenter une libération. Tout roulait, enfin presque...
Je ne guérissais pas de toutes mes blessures, je n'y parvenait pas et ça s'empirait une fois la nuit tombée. Sous ce ciel de plomb, dans cette ville enfin calme, je demeurais toujours plantée là, assise au centre de mon lit, mes genoux repliés sur ma poitrine, mon visage se noyant dans cette mer créer par la simple pensée de ce soir là. Plus le temps passé... Plus les souvenir revenaient. Quand j'ai appris ce qu'il c'était passé ce soir là, j'espérais une chose. Que jamais, jamais je puisse voir les images de cette nuit défiler devant mes yeux. Je voulais que cette drogue me fasse tout oublier. Mais je n'étais que trop naïve. Tout, absolument tout revenait en boucle. Que ce soit ses mains posées sur mon corps dénudé, ou bien le cliquetis que rejetait son téléphone à chaque photo prise de moi... Alors je me sentais sale. Répugnante. Repoussante. La possession de mon corps m'était à présent inconnue. J'étais un simple pion dans ma propre existence. Lui, était le meneur de la partie. Chaque pensées me ramenaient à lui, chaque touchés me crispaient, chaque cris me rapprochaient de cette nuit.
Et maintenant il ne restait plus que Isaac. Je suis toujours perdue quand j'aborde son sujet. J'essaye toujours de déchiffrer ce casse tête sans fin mais rien y fait. Je pensais que tout pouvait s'améliorer, que notre relation pourrait frôler une quelconque amitié. Je me souviens très bien de ce soir chez Nate, il m'avait aider, il avait été là pour moi, et du jour au lendemain, plus rien. Lorsque nous étions enfants, tout était plus facile. Il suffisait de jouer une après midi ensemble et de s'échanger un gouter pour que tout se passe bien et à présent, un biscuit ne changerai rien.
- Gab, lança Lou me sortant alors de mes pensées, on y est. Est-ce que tout va bien?
Je hochai la tête et ouvris la portière.
- Mieux que jamais... mentis-je
Nous étions face à une villa, en périphérie de la ville. La maison grouillai de monde. Un nuage d'alcool et d'herbe s'étendait au dessus de nos têtes. Je glissai mes mains sur ma robe, la déplissant ainsi. Je sentis une lumière se poser sur moi et relevai la tête.
- C'est pour avoir un souvenir, dit Lou me montrant son cliché. Elle me lança un clin d'oeil.
Max se dressa devant nous, releva le torse et souffla bruyamment. Il posa ses poings sur ses hanches et se tourna dos à nous, face à la demeure.
- Mesdames, que la soirée commence...
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Coucou tout le monde, comment ça va?
Je reviens avec ce petit chapitre bonus! Je n'étais pas sure de vouloir publier ce chapitre mais finalement je me suis dis que je pouvais m'en servir pour pimenter la chose.
La soirée d'Halloween se fera en plusieurs chapitre ( je veux garder le suspense ;)
Bref beaucoup de blabla je trouve.
Je vous retrouve vendredi soir avec la suite...
Gros bisous, je vous aime.
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In one breath (EN REECRITURE)
Roman d'amourIl revient dans sa vie après 6 ans d'absences, alors qu'elle commence à peine le lycée. Un chemin différent, une vie opposée, mais un passé tout aussi cruel. Gabrielle Jones, pour elle se cacher derrière un masque est devenue son quotidien. Les trac...