tu vas y arriver

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Gabrielle

TW: mutilation

Watch, Billie Eilish

Dans quoi le me lance avec cette liste? C'est donc ces quelques objectifs qui vont tout me faire oublier? Je suis tellement naïve à croire cela. J'ai parfois l'impression d'être une gamine comme le dit si bien Isaac. Je me dis même que je suis chanceuse d'avoir été droguée avant de...

Au moins je me souviens de rien. Ou presque.

Je me dois d'avancer. Je dois y arriver sinon il aura gagné.

Je me répétais cette phrase en boucle. Toutes ces questions défilais en boucle dans ma tête sans jamais s'arrêter. Et, arrivé à un certain point, tout s'arrête, mon cerveau se met en pause et quelque chose prend part de mon corps.

Alors je suis là comme une enfant, recroquevillé sur moi-même sur le sol au milieu de la chambre de Nate alors que eux tous sont en bas, à rire, s'amuser, profiter... C'est donc dans ces moments que je me sens stupide, stupide de croire que tout peut s'arranger, stupide de penser que je suis une personne forte.

Mais sérieusement regarde toi Gabrielle...

Cela est devenu insupportable. Malgré le fait que je veuille ressentir quelque chose, mon corps n'y parvient pas. Alors je dois faire recours à ma dernière solution. J'essaye, j'essaye de me calmer, de reprendre mon souffle... mais rien, je n'y arrive pas, je n'y parvint pas. Je tente de me relever mais c'est un échec et je retombe sur le sol froid. J'essaye d'hurler, de demander de l'aide mais aucun son ne sort de ma bouche. Alors je me relève sur mes genoux et mes mains. J'avance comme je le peux dans la chambre pour chercher son couteau suisse qu'il garde toujours chez lui. J'arrive à son bureau et ouvre les tiroirs qui se présentent devant mes yeux. Je le tire de toute mes forces mais quelque chose bloque. J'abandonne et tente le tiroir du dessus. Une fois ouvert, j'enfonce ma main à l'intérieur et farfouille dedans. Du bout de mes doigts je sent un objet solide et froid. Je tâte l'objet et reconnais le couteau. Je sors ma main, et me laisse retomber. Je me roule sur le côté, et sors la lame.

Je ne voyais plus grand chose, mes larmes noyaient ma vision. Je me redresse et plaque mon dos contre le lit. Je laisse ma tête se renverser en arrière et j'essaye de prendre une grande inspiration mais rien. Je relève la lame face à mon visage. Je la contemple quelques secondes. Puis en un souffle, je l'enfonce dans mon avant bras, et je sens, je sens cette douleur, cette plaie ouverte qui me brule. Alors j'enfonce encore une fois la lame, plus profondément. Je veux voir mon sang couler. Ressentir quelque chose veut dire ressentir de la douleur comme toujours avec moi. Puis je l'enfonce une dernière fois mais cette fois-ci la douleur était plus forte vraiment beaucoup plus forte et presque insoutenable. Le sang coulait sans jamais s'arrêter laissant alors un cris m'échapper. J'avais mal, terriblement mal, mais je n'arrive plus à savoir si ma douleur est du à ma blessure ou à mes peines.

J'entends des pas lourds dans le couloir, alors je déduis que mon cris était assez puissant pour que les garçons l'entendent. J'avais pensé à fermer la porte à clés donc personne ne pouvait me voir.

Je regardais mes poignets se vider de leurs sang. Je ne savais plus quoi faire. Je n'avais pas su m'arrêter encore une fois.

Une ombre apparut sous la porte. Le bruit des pas venait de s'arrêter devant la porte. J'aperçois en relevant ma tête que la poignet s'abaissait, mais le verrou empêcher que cette dernière ne s'ouvre. J'enfoui mon visage humide entre mes genou pour enfouir ma douleur, mes cris, mes sanglots...

- Gabrielle? entendis-je derrière la porte.

Isaac comme toujours...

putain comment c'est possible qu'il soit toujours là dans les pires moments.

In one breath (EN REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant