ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 21.

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Minuit était passé, mais Aruen ne faisait que tourner dans son lit morne et triste. Parfois, elle se redressait en position assise, se perdant dans des pensées lugubres, ou au creux de la peau chaude de ses mains qui recueillaient ses larmes préoccupées. Et puis, elle se levait, faisant quelques pas en rongeant l'ongle de son pouce. Elle n'avait pas eu de nouvelles de l'hôpital concernant Sasuke, aussi avait-elle harcelé l'accueil en y passant plusieurs fois durant la nuit. Elle se devait d'être là à son réveil. Égarée dans ses songes, elle se perdit tout autant dans l'appartement et réalisa bien vite : Elle était assise sur le bord du lit de Sasuke, en plein milieu de sa chambre d'adolescent. Balayant les détails peu étayés des lieux, elle se prit à sourire faiblement en remarquant le peu de décoration. Sasuke avait toujours été très méticuleux, organisé comme pas deux. Tout devait être utile et productif. Pourtant, il avait accepté de refaire la pièce en compagnie de sa sœur de cœur. Prenant une inspiration tremblante, elle serra les draps contre ses phalanges crispées. A cet instant, il était encore dans ce satané lit, inconscient et peut-être condamné. Non, elle ne pouvait s'y résoudre. Elle quitta alors promptement la chambre du garçon avec l'idée de retourner une énième fois à l'hôpital. Et même si elle devait être jetée dehors par la sécurité, elle continuerait à insister jusqu'à ce qu'elle puisse dormir là-bas. Mais le souffle glacial du couloir l'arracha bien vite de ses pensées déterminées et elle tourna la tête vers la baie vitrée grande ouverte. Ses arcades se plissèrent aussitôt, avant qu'elle ne fonce dans sa direction et ne la coulisse sèchement pour la verrouiller. Elle était persuadée, elle savait qu'elle ne l'avait pas ouverte de la soirée.

- Aruen.

Et elle avait eu raison. Elle s'apprêta à faire volte-face, mais se retrouva vivement plaquée contre cette même vitre close dans un petit son de douleur avant de tenter de se débattre. Toutefois, Itachi était plus fort et plus imposant. Ses mains saisirent les poignets de la belle et les croisèrent dans son dos afin de lui empêcher tout geste brusque. Elle se débattit sauvagement, alors qu'il la maintenait ainsi à sa merci.

- Je ne suis pas venu pour te blesser, alors reste calme. Susurra-t-il à son oreille de laquelle ses lèvres étaient bien trop proches.

- Lâche-moi tout de suite, espèce de pourriture !

- Il faut qu'on parle.

- Et c'est comme ça que tu comptes parler ? Railla-t-elle dans un sarcasme colérique en essayant de le repousser. En me tenant prisonnière ?!

- Je te connais. Asséna-t-il. Tu es beaucoup trop impulsive.

Ses paroles avaient frôlé l'ouïe de la jeune femme, qui en frissonna alors. Et Dieu qu'elle se maudissait et haïssait son corps de réagir ainsi.

- Lâche-moi. Répéta-t-elle de manière se voulant plus calme, mais aussi glaciale.

Il libéra ses poignets et se recula alors, la laissant faire volte-face afin de croiser ses sharingans des siens. Mais comme Itachi l'avait prédit, Aruen suivit ses pulsions et se jeta presque sur lui à l'instant même où elle porta son attention sur ses traits. La scène de leur dernière rencontre se réitérait, et l'aîné put aisément esquiver toutes les attaques de la belle, jusqu'à ce qu'elle réussisse une feinte lui permettant de le toucher en plein visage. Sa tête pivota à peine face au choc, avant qu'il n'apporte ses doigts au coin de sa lèvre saignante.

- Je l'ai peut-être mérité. Déclara-t-il en faisant référence à leur précédente altercation, alors qu'Aruen le fixait avec haine, essoufflée.

Cependant elle ne comptait pas s'arrêter là. Elle ne lui laissa pas une seconde de répit, se précipitant à nouveau sur lui dans un combat acharné et redoutable. Sa main s'enflamma alors, manquant d'atteindre l'une des mèches longues de la crinière d'Itachi, qui finit par perdre patience. Il saisit bien promptement à nouveau les poignets de la sauvageonne et la força à reculer d'un pas vif jusqu'au premier mur venu, là où il la plaqua douloureusement. Tous ses os vibrèrent, mais elle n'en avait que faire. Son regard se releva vers celui de l'Uchiwa, qu'elle fusilla en serrant les dents. Leur faciès étaient si proches qu'elle pouvait ressentir le souffle irrégulier d'Itachi sur ses lèvres, et lui-même éprouvait la caresse de celui de la jeune femme.

✓ APRES LA FIN. [Naruto multi x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant