La chambre de Naoko était encore plus monochrome que celle que j'occupais encore deux jours auparavant. Equipée de machine qui l'aidait à respirer convenablement, car Sakura m'avait dit que ses poumons avaient été endommagé par des décharges électriques, seul un bruit récurrent de bip entêtant brisait le silence religieux qui régnait dans la pièce. Comme je m'y attendais, je tombais sur Akari, assise dans l'unique fauteuil, regardant par la fenêtre. Elle nota à peine mon arrivée, ses traits étaient tirés, elle non plus ne dormait pas beaucoup. Elle portait toujours un kimono prêté par l'hôpital, avait-elle eut la même répulsion que moi sur ses vêtements ?
- Alors ? Quelle est notre sentence ? demanda-t-elle, la voix enrouée.
- Pardon ?
- Je suppose que si tu es enfin là, c'est qu'ils savent tout. Tu as craqué, c'est bien ça ?
Je ne répondis pas, posant mon regard sur le visage endormi et immobile de Naoko, entre nous deux.
- Je le savais qu'on n'aurait jamais dû te laisser chef d'équipe c'est...
- Surke a commandité l'enlèvement et est responsable de l'état de Naoko, Akari.
- Qu'est-ce que tu dis ?
Elle planta son regard vert dans le mien, les cernes encadraient ses yeux lui donnant un air exorbité et dépressif. Enfin, peut-être qu'elle l'était vraiment et puis je ne devais pas valoir mieux actuellement. Je m'avançais doucement vers Naoko pour l'observer un peu plus dans son sommeil et Akari eut comme un geste protecteur, ou défensif. Je relevais alors la manche gauche de mon kimono et posait mon avant-bras à côté de celui de Naoko. Le regard perçant d'Akari observa d'un air neutre puis dégouté les deux.
- Tu as les mêmes, n'est-ce pas ?
Elle tira sur ses manches pour les cacher. Je pris ça pour un oui.
- Il me prélevait du sang tous les mois sous prétexte de voir mes constantes, et là ils ont fait de même. Je ne crois pas que des ravisseurs soient si précautionneux, Kimura n'en veut qu'à mon héritage familial et Surke aussi. Il a organisé l'assassinat de mes parents en me livrant à aux Asami dans l'espoir qu'il se passe ce qui s'est produit. Il m'a ensuite isolé de tout, coupé de tous les liens auraient pu me faire voir clair dans son jeu, et m'a fait lui prêter une loyauté et une allégeance sans faille. Il nous a transformé en machine de guerre pour servir son but en prétendant nous protéger. Il t'a sauvé de l'esclavage des cobayes pour ta résistance et ta maîtrise du ninjutsu spatio-temporel. Il nous a envoyé à la poursuite de Naoko pour la récupérer ; en prétendant nous protéger il nous tenait en fait captives et dépendantes de lui.
- As-tu vraiment des preuves ? souffla-t-elle faiblement.
- As-tu déclenché la transformation de Naoko ?
Akari ne répondit pas, se murant dans un silence tandis que son visage se décomposait un peu plus, sombrant dans la peine et la douleur.
- Tu ne dis rien, tu ne l'as pas fait, moi non plus et elle non plus... il n'y a qu'une personne qui connait les mots et qui a pu les transmettre aux ravisseurs, Akari. Au fond de toi tu le sais, nous n'étions que de vulgaires pions pour lui.
- Et qui te dit que nous n'en seront pas pour eux ?
- Ils nous laissent libre de choisir si l'on part où on reste.
- Peuh, une gentillesse déguisée.
- Arrête, même toi tu ne le pense pas. Tu les as plus côtoyés que moi, penses-tu vraiment qu'ils sont mauvais ? n'avais-tu pas commencé à lier quelque chose avec eux, avec Tenten, avec Saï ? Avec ces petits à l'académie ? je t'ai vu rire plus d'une fois avec eux Akari... Ne mets pas Konoha et Nokoribi dans le même panier. Ce pourquoi nous étions là, ils n'auraient jamais tenté de faire pareil, malgré les défauts qu'ils peuvent avoir...traitres n'en fait pas parti.
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A light in the Dark [Nejixreader]
Hayran KurguNokoribi, village de la braise dans le Pays du Feu. Yuna est envoyée avec ses coéquipières pour répondre à la demande de renfort de Konoha, le village caché sous la feuille, centre de commandement du Pays du Feu. La quatrième grande guerre ninja à f...