La curiosité est un défaut mortel et Amélie en a fait les frais.
Contrainte d'oublier ce qui, des mois après, hante encore ses nuits, la jeune femme tente, tant bien que mal, de se reconstruire et de laisser le passé là où il est.
Mais alors qu'el...
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✺ ✺ ✺
Lorsque j'arrivais devant la maison des Horan, plusieurs voitures étaient déjà parquées dans l'allée. Je gravis les marches qui menaient au porche en retenant mon souffle. Maintenant que l'adrénaline était redescendue, je me sentais beaucoup moins assurée et j'en venais presque à me demander ce que je fichais ici.
Des éclats de voix retentirent derrière les rideaux tirés qui obstruaient les larges baies vitrées.
Merde.
Ils étaient déjà tous là apparemment.
Notre ancienne bande.
Mindy, Louis, Liam...
Tous réunis pour espérer un miracle qui n'arrivera jamais.
Je pris une grande inspiration pour me donner du courage, mais il était déjà trop tard. Mon anxiété était de retour et elle n'était pas prête de me lâcher. Elle trouvait toujours une nouvelle faille par laquelle s'infiltrer. Le souffle court, je n'entendais plus qu'un bruit sourd, celui de mon cœur qui cognait à m'arracher la poitrine. Des larmes brulantes dévalèrent mes joues et je m'appuyais contre la façade de briques blanche pour retrouver un semblant d'équilibre.
Fais chier.
En plus des cernes jusqu'aux doigts de pieds, j'allais aussi être blanche comme un cul.
À croire que c'était moi la morte dans cette histoire.
Je levais les yeux au ciel en reniflant. Je pouvais encore faire marche arrière et appeler Harry pour lui dire de venir me chercher sauf que maintenant, quelque chose m'en empêchait.
Les imaginer derrière ces murs, entendre à nouveau leurs voix et ces mots qu'on ne s'était pas dit...
Je ne pouvais plus nier ce sentiment que j'avais refoulé depuis la fin du lycée.
Ils me manquaient tous terriblement.
Je me redressais et séchais mes larmes avec la manche de mon manteau. Si je n'entrais pas dans cette foutue baraque, j'allais le regretter pour le restant de ma vie.
— Je me disais bien que j'avais entendu du bruit là-dehors ! Tout va bien ?
Je sursautais en apercevant une petite femme blonde dans l'entrebâillement de la porte d'entrée. Elle était frêle, le visage émacié par la fatigue et les pommettes creusées. Je devinais qui elle était à la seconde où j'aperçus ses yeux. Les mêmes que les siens. Un océan d'azur si pur que le Paradis aurait pu s'y refléter.
