𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑𝟑 - 𝑱𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒚𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒕'𝒂𝒊𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒎𝒂 𝑷𝒐𝒍𝒐

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J'émergeais lentement, l'esprit engourdit par la gueule de bois. La douce lumière d'automne qui filtrait à travers mes stores entrouverts m'aveugla et je plaquais mes mains contre mon visage pour tenter de repousser encore un peu la réalité. En vain. Les souvenirs de la veille affluaient déjà, s'imposant sans pitié dans ma conscience embrumée. Les discours ennuyeux, les faux sourires, les poignées demain hypocrites... Nash.

Nash.

Je me redressais plus vite qu'un ressort et ma tête heurta le mur derrière moi. La douleur m'arracha une grimace mais ce n'était rien à côté du feu qui embrasait désormais ma joue. Là où il avait posé ses lèvres. Une vague de confusion et de colère m'envahit. Ce sale type perdait rien pour attendre mais là tout de suite, ce qu'il me fallait, c'était une douche.

Je titubais jusqu'à la salle de bain, les jambes chancelantes et mon regard s'attarda sur le reflet de mon visage blême. J'avais la tête d'une nana qui avait réussi à se soûler à la Margarita... Et il y avait pire encore : plus j'inspectais mes traits, moins j'arrivais à chasser cette image de Nash, collée contre mon dos. Je pouvais sentir ses mèches blondes glisser sur mon épaule, ses doigts fins caresser ma peau nue, son souffle chaud dans mon cou, ses lèvres si près des miennes...Un long frisson me zébra la colonne vertébrale et mes mains se crispèrent contre le marbre froid. Qu'est-ce qui lui avais pris ?! J'enfonçais ma brosse à dents dans ma bouche. En fait, j'en avais rien à foutre de ses raisons. Il avait pas à poser ses sales pattes sur moi, pas plus qu'il avait le droit de profiter de ma vulnérabilité.

Parce que c'était exactement ce qu'il avait fait en m'encerclant au milieu de cette foule opaque. Toutes ces caméras braquées sur nous, ces journalistes : il avait prévu son coup. Il savait que là-bas, je n'aurais pas pu crier au scandale. Mon estomac se tordit à cette pensée malsaine et je me glissais dans la douche. L'eau brûlante ruissela sur ma peau, détendant un peu mes muscles, mais même là je ne pouvais pas m'empêcher de me repasser le fil de notre conversation.

T'auras tout l'occasion de le voir là où on ira ensemble...

Ta mère s'en chargera.

Les mots me heurtèrent encore plus durement que la veille, leur sens aussi. Je ne voyais toujours pas ce qu'il avait voulu dire par là. Et surtout, qu'est-ce que maman venait faire dans tout ça ? Etait-elle impliquée? Il fallait que je sache, maintenant. Et tant pis pour ma promesse, tant pis pour notre cessez-le-feu. J'avais dit que je ferai des efforts pour accepter son fichu mariage mais certainement pas pour qu'elle se serve de moi !

Surtout pas par le biais de cet enfoiré.

La colère grondait en moi, m'enveloppant vicieusement dans ses méandres. Elle allait m'engloutir et c'était tout ce que je voulais. Je sortis de la douche, le cœur en feu et enfilais un pull et un jeans avant de me diriger vers sa chambre. Inspire, expire, m'intimais-je en toquant une première fois. Pas de réponse. Je réessayais, impatiente du silence qui continuait de régner de l'autre côté. Toujours rien. Sans réfléchir davantage, je poussai la porte, m'attendant à la trouver seule dans son lit mais Stefan était allongé à ses côtés. Ils dormaient, enlacés dans les bras l'un de l'autre avec ce calme apparent sur leurs visages.

Red Lightning Strike | Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant