𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟐𝟓 - 𝒀𝒐𝒖 𝒇𝒐𝒖𝒏𝒅 𝒎𝒆

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M...mel ? 

Mon prénom sur ses lèvres suffit à me faire perdre complètement pied. J'avais entendu sa voix tellement de fois dans mes cauchemars que j'attendais presque le moment où il faudrait que je me réveille. 

Sauf que ce moment-là n'arriva pas, pas aujourd'hui. 

Il avait quitté la clairière, il était remonté à la surface. 

La pression des bras de Zayn derrière moi m'empêchait de tomber à la renverse tandis que je restais figée, face à cette porte qui venait de se fermer sur ma vie d'avant. Je n'arrivais pas à comprendre, j'avais même du mal à me dire que tout ça était réel, alors qu'il était là, juste sous mes yeux. 

Niall fit un pas en avant comme pour vérifier que je n'allais pas m'envoler et la seconde d'après, il laissa tomber son baladeur au sol pour venir m'enlacer. Le choc entre nos deux corps fut brutal, violent. Les battements de son cœur qui frappaient contre ma cage thoracique réanimaient peu à peu le mien. Je sentais la chaleur de ses larmes dans mon cou et c'était comme si la souffrance de ces derniers mois glissait avec elles sur ma peau. 

— Je peux pas croire que t'es là. 

Il avait dit ça en me serrant encore un peu plus fort contre lui. Un hoquet de stupeur s'échappa de mes lèvres, mes poumons s'enflammaient; j'avais l'impression de respirer à nouveau. 

— T'es...t'es vivant, lâchais-je enfin. 

Le blond recula d'un pas pour mieux m'observer, un sourire en bandoulière, les yeux brillants. 

—  Je sais plus trop ce que je suis en ce moment, mais ouais, je respire. 

Je ris pour repousser mes larmes. Au moins, il n'avait pas perdu son humour et à part ses cheveux qui lui arrivaient maintenant aux épaules, il ressemblait trait pour trait à ce garçon que j'avais regardé plonger ce soir-là. 

— C...comment c'est possible ? Je veux dire, comment tu peux...

J'avais l'impression d'avoir une grosse toile d'araignée dans la gorge qui m'empêchait de finir mes phrases. Tout ça avait été tellement pénible à porter, tellement lourd que je me voyais mal m'en débarrasser aussi facilement et je ne parlais pas uniquement des huit mois de traumatisme, je parlais de toute ma représentation de la vie. Le monde m'avait paru si sombre ces derniers temps; une vaste prison, un piège dans lequel je n'étais que chair canon. 

Red Lightning Strike | Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant