𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟖 - 𝑽𝒊𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒆𝒓𝒅𝒆

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Mon regard resta bloqué sur les notifications qui continuaient de se bousculer en haut de l'écran et une décharge électrique traversa mon corps. 

Tous mes muscles se figèrent. Je n'arrivais même plus à sentir le bout de mes doigts.

Cette peur qui me piquait l'estomac comme des pointes de lames affutées, je la détestais tellement, pourtant, j'étais incapable de la réprimer. J'avais beau passer mon temps à cracher sur les deux frères, ils continuaient de me terrifier. Ils étaient imprévisibles et avaient toujours une longueur d'avance. Alors, souvent, il suffisait d'un appel, d'un message pour que je sente la présence désagréable de cette corde autour de mon cou. 

Et chaque jour, j'avais le sentiment étrange qu'elle m'étranglait un peu plus que la veille. 

— T'es pas encore parti ? 

Je sursautais sur ma chaise. Niall se tenait devant moi, vêtu de cette vieille robe de chambre dans laquelle il se prenait tout le temps les pieds. On aurait dit qu'une bombe avait explosé dans ses cheveux. 

— Quoi ? réussis-je tout juste à articuler en observant l'heure affichée sur le four. 

Merde !  Avec tout ça je m'étais mis en retard. J'allais au moins devoir faire du 140 si je voulais arriver dans les temps. 

— Ça va ? s'inquiéta le blond en me reluquant d'un air gauche. On dirait que je t'ai refilé ma gueule de bois ! 

Sa remarque m'arracha un rire et je sentis mes trapèzes se décontracter un peu. 

— Tant que tu me refiles pas ta connerie, c'est bon ! 

Il arqua un sourcil avant de prendre place sur la chaise d'en face. 

— Je suis vraiment désolé pour hier... T'avais raison, j'ai pensé qu'à ma gueule, mais j'avais tellement envie de sortir d'ici... Je crois que c'est cette fête, ça m'a mis mal de savoir que ça faisait déjà huit mois et que tous les gens que j'aime pensent sûrement que je suis mort à l'heure qu'il est alors que putain, j'existe

Je me levais sans détacher mes yeux des siens. C'était un bon gars, qui faisait des bêtises, certes, mais qui savait aussi se remettre en question et même si j'en avais eu envie, je n'aurais pas pu lui en vouloir. 

Il n'avait rien demandé à la vie et elle l'avait conduit ici, avec moi. 

Et ça, c'était déjà une sacrée malédiction. 

Red Lightning Strike | Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant