Peur

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Hello hello, on se retrouve pour notre chapitre du lundi, qui je l'espère va vous plaire. D'ailleurs, j'ai remarqué que j'ajoute à chaque fois plus de contenu que prévu, celui-ci ne déroge pas à la règle. Mais je sais que ça ne vous dérange pas, au contraire, alors c'est cadeau pour vous. ^^

J'en profite pour vous remercier pour les 11k et votre soutien. Bonne lecture.

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La porte venait à peine de se refermer sur lui, que je sentais déjà le manque m'ensevelir dans cette grande pièce maintenant vide et froide, devenant soudainement plus hostile que précédemment.

Ce n'était pas nouveau, je n'avais jamais être à l'aise dans des endroits inconnus, d'autant plus la nuit, car elle donnait cette fausse illusion de calme, ou ma vision était réduite et le sommeil jouait le rôle de mon ennemi, me laissant sans défense.



⚠️ Attention : traite de maltraitance, d'harcèlement, de violences physiques et mentales, âme sensible s'abstenir.

Je me répète, j'ai essayé de transcrire les émotions aux mieux pour ne pas manquer de respect à quiconque. Si vous trouvez que j'ai été maladroite ou que quelque chose vous chiffonne, n'hésitez pas à me contacter. J'ai déjà modifié mes histoires par le passé à causse d'erreur de ma part, je le referais sans hésiter. ⚠️



Évidemment, il n'y avait pas à chercher très loin afin de comprendre les causes de ce traumatisme, c'est-à-dire les nombreuses irruptions nocturnes de mon père dans ma chambre quand il rentrait de ses parties de pokers, me revoyant encore prier chaque soir pour qu'elles soient gagnantes.

En fonction des résultats, les coups n'étaient pas les mêmes, ou les défaites allaient de pair avec les coups les plus tranchants, les plus violents, le suppliant des toutes mes formes d'arrêter, les yeux noyés de gouttes salées, en demandant pardon sans jamais savoir pourquoi je les recevais.

Naturellement, tel un réflexe, mon corps se recroquevilla sur moi-même, m'emmitouflant dans les draps avec juste le haut du crâne qui dépassait, guettant chaque recoin de ses quatre murs comme si un monstre allait surgir de nulle part afin de continuer le travail de cet homme qui malgré nos liens du sang, ne m'avait jamais donné quelconque affection paternelle.

À chaque minute qui s'écoulait, j'avais l'impression que le danger était de plus en plus palpable, qu'il allait surgir à l'endroit où je ne regarderais pas, expliquant pourquoi je balayais continuellement l'espace de plus en plus vite.

Je ne voulais pas le rater au moment où il apparaîtrait, je voulais être prêt à l'encaisser au mieux.

Au fond, j'étais conscient d'être seul ici. Pour autant, je ne réussissais pas à empêcher ces pénibles frissons de mordiller ma colonne vertébrale, à empêcher ces nœuds de tordre mon estomac, à empêcher mes poils de se dresser sur mon épiderme, alors que mes larmes commençaient à s'agglutiner à la frontière de mes paupières, sentant mes émotions prendre progressivement le contrôle sur moi.

Bien entendu, cette insécurité atteint un niveau tel, qu'elle se mélangea avec mes angoisses, ou la suite logique fut de rejouer mon acte désespéré de ce matin, mes cris, ma rage, mes pleurs, les objets jetés au sol, l'alcool, les médicaments, et finalement, mon corps s'écroulant sur les carreaux glacials pour un sommeil que j'avais cru éternel.

[VKook] Rock'n ValentinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant