[VKook] Rock'n Valentin

Le rencard

Hello hello, comme je vous l'avais annoncée la semaine dernière, les publications se feront à l'avenir le lundi, par contre l'heure peu varier. J'espère que vous êtes au rendez-vous. D'ailleurs, au vu du titre de ce chapitre, vous avez une petite idée de sa tournure ?

J'en profite aussi pour vous remercier pour tous vos commentaires, je suis trop contente car j'ai l'impression que l'histoire vous plaît bien et j'espère que ça va durer.

Je ne vous embête pas plus, bonne lecture.

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Mes rires fendaient l'air, contrastant avec le silence de cette forêt nocturne, tout en m'exaltant à m'en casser la voix, le sourire montant jusqu'aux oreilles.

Mes mains se laissaient porter au rythme des frottements avec le vent, les doigts écartés afin de savourer au mieux cette sensation de légèreté. J'avais au préalable relevé entièrement ma demi-visière afin de sentir ses caresses invisibles sur mon visage qui faisaient virevolter mes mèches foncées dans tous les sens.

C'était tellement agréable, j'avais l'impression que tous mes problèmes étaient de l'histoire ancienne. D'ailleurs, aussi loin que je m'en souvienne, je n'avais jamais été aussi libre, aussi heureux, aussi moi qu'actuellement, c'est pourquoi j'en profitais sans mesure.

De son coté, Valentin ne disait rien, il se contentait de me conduire, bien que je l'eusse entendis lâcher des légers rires en accélérant par petits à coup, le tout en zigzagant pour me donner plus de sensations.

Il avait sans doute deviné que j'avais besoin de cet instant entre moi et la nature, telle une communion avec mon moi intérieur que je rencontrais pour la première fois. Et au fond, je lui en étais reconnaissant de ne pas se manifester, car malgré son silence, j'avais l'impression de ne pas être abandonné, d'être soutenu.

Il était telle une attache qui me maintenait à quai et me guidait vers la quiétude.

Malheureusement, en rejoignant une route plus fréquentée, je compris qu'elle menait à la ville voisine et que ce moment de plénitude touchait à sa fin, m'obligeant à me reconnecter à la dure réalité.

De ce fait, j'abaissais la visière en me replaçant correctement, puis j'enroulais mes bras autour de lui pour regagner ma position de base.

Certes, j'étais déçu car j'aurai voulu que ça ne s'arrête jamais, néanmoins j'éprouvais comme un goût différent. J'avais le sentiment que mon état d'esprit en rentrant dans cet amas de verdure avait changé pour un tout autre à sa sortie.

Cette émotion bien qu'inconnue n'était en aucun cas passagère, elle semblait perdurer même à mesure que nous roulions sous les lampadaires de l'avenue bondée. Elle se mélangait timidement avec la peur qui m'habitait en temps normal mais savait toutefois se faire présente. Je le sentais, je le devinais, je venais de franchir un cap, bien que le tout premier d'une longue série et pourtant essentiel vers la guérison, la rédemption.

Qui aurait dit qu'en venant regarder ce film ce soir, la situation aurait pris une telle tournure, tournure qui pour une fois était une merveilleuse surprise, contrastant avec toutes les autres que le destin m'avait fait.

En mettant ce bel homme sur mon chemin, conscient cependant que cela ne durerait que quelques heures, il aura suffi à lui seul à bouleverser ma vie à tout jamais.

Certains diront que mon côté rêveur, innocent, relevait d'une naïveté idéaliste, mais j'avais envie d'y croire, j'en avais même désespérément envie car si je ne me rattachais pas à cet infime espoir, alors que me restait-il ? Ma vie avait toujours été faite de rien, de mensonges et si pour une fois quelque chose de ne serait-ce bien m'arrivait, je devais m'y accrocher et essayer d'enfin avancer.